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16 mai 2024

L’Ambassadeur Yehuda Lancry à l’AUJF: « l’Iran reste une menace existentielle pour Israël ».

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Ambiance sépharade garantie lors du dîner annuel de l’Appel Unifié Juif de France (AUJF) samedi dernier au Palais de la Méditerranée. Pour cet organisme officiellement accrédité auprès de l’Etat hébreu, il s’agissait de recueillir des fonds destinés à la fois à la Communauté juive de France et aux immigrants juifs de tous les pays qui décident de faire l’Alyah, d’aller vivre en Israël.

Entouré de Alain Belhassen, président du Crif Sud Est, de Sauveur Assous, président régional du Fonds Social Juif Unifié, de Charles El Koubi, Président National de campagne de l’Appel Unifié Juif de France et du président régional Alain Berdah, l’ancien Ambassadeur d’Israël à l’Onu et en France, Yehuda Lancry était l’invité d’honneur de cette soirée. Il n’a pas hésité, citant Gaston Bachelard -« l’alcool libérait la syntaxe »-, à lancer un appel à la générosité des invités présents en rendant un « hommage à la génération des donateurs précédents ». Au cours de son allocution, il a fait souvenance de ses « études de lettres à l’Université de Nice », un « moment heureux de son existence », ressentant « beaucoup de bonheur à retrouver cet espace niçois qu’il avait investi lors de ses années estudiantines », les qualifiant de « période fondatrice » pour sa vie future.

L'Ambassadeur Yehuda Lancry
L’Ambassadeur Yehuda Lancry
Il n’en pas moins abordé la question de l’Alyah, « masse migratoire de trois millions de juifs » qui a contribué à l’édification de l’Etat hébreu, notant que le phénomène ne connaissait pas de cesse : « du côté français, ça augmente, a-t-il expliqué, tandis que du côté des Etats-Unis, on s’intéresse de plus près à Israël ». Appelant à « réunir toutes les énergies », le diplomate israélien a aussi mentionné les « difficultés d’une société en voie de constitution après deux millénaires d’exil ». Il s’est cependant félicité de l’efficacité du Keren Hayessod, l’organisme qui fédère toutes les structures comme l’AUJF dans le monde, et qui a notamment permis « la création de l’Université hébraïque de Jérusalem, de l’Ecole des Beaux Arts, de la Compagnie aérienne El Al et, en partie, de la Compagnie israélienne d’électricité ».

Il en a profité pour rappeler les trois principaux objectifs de l’Alyah : aider les « juifs résidants dans des pays à risques » à venir vivre en Israël, « développer les villes et entretenir les liens entre juifs d’Israël et ceux de la diaspora ». Il a en particulier cité les « programmes qui attirent des milliers de jeunes juifs en Israël, apportant une valeur ajoutée à leur identité ». « 2009 a été une année difficile », a reconnu Yehuda Lancry : « Israel a dû en découdre avec le Hamas » et « malgré les bons indices économiques qui ouvrent la perspective de rejoindre prochainement l’OCDE, 20% des foyers en Israël vivent en dessous du seuil de pauvreté ».

« L’autre grand défi, a-t-il ajouté, c’est la paix, ce seigneur latent qui ne peut devenir », selon une expression de Mallarmé. Il a insisté sur le processus de « reconnaissance mutuelle entre Palestiniens et Israéliens » lequel, malgré toutes les vicissitudes, est « un processus irréversible », reconnaissant au passage que Mahmoud Abbas avait « souffert de la part de certains leaders israéliens, d’un déficit de considération ». « Le schisme inter-palestinien rend la conclusion d’un accord de paix quasi impossible », a lancé Yehuda Lancry, avant d’inviter « les Etats-Unis et l’Union européenne à la tâche urgente de le résorber ».

Quant à l’Iran qui « voit la paix comme un facteur contrariant sa politique », il reste, selon l’Ambassadeur, un « facteur de déstabilisation pour toute la région ». Téhéran demeure « une menace existentielle pour Israël » a-t-il poursuivi, « et il faudrait être complètement sourd pour ne pas la prendre au sérieux ». Avant de conclure : « les sanctions prises par la communauté internationale sont importantes mais pas suffisantes ».

Prenant ensuite la parole, Charles El Koubi, Président national de campagne de l’AUJF venu de Paris a donné d’utiles précisions sur la destination des fonds récoltés : il reste ainsi près de 22 000 juifs en Iran mais aussi en Ethiopie ou au Yémen. Il a également évoqué les 6 000 à 8000 juifs en Inde qui, malgré la démocratie, souhaitent venir s’établir en Israël ainsi que les 2000 juifs résidants à Cuba. Autant de défis à relever pour l’AUJF qui doit rester mobilisé.

site web: https://www.aujf.org/index.php

Sur Nice: 04 93 87 50 04 mail : cote.azur@aujf.org

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