Nice-Premium : Quelle a été votre réaction à l’annonce de ce second tour opposant Ségolène ROYAL à Nicolas SARKOZY ?
au plan national, le score de Nicolas SARKOZY est remarquable,
au plan départemental, car avec 43,60% des voix le département des Alpes-Maritimes est le département qui a placé notre candidat en tête des départements de la France métropolitaine,
au plan communal car le score de Nicolas SARKOZY, sur la ville de Nice, dans la quasi totalité des bureaux de vote est, on peut le dire, historique.
Ce n’est pas une raison pour se démobiliser. Il reste une dizaine de jours pour continuer à mobiliser et convaincre.
Les Français ont compris que l’élection présidentielle est le scrutin majeur de notre démocratie. C’est la clé de voûte de nos institutions. Chaque élection présidentielle est un choix de société, mais ce rendez-vous est un tournant pour notre pays.
Le choix du 22 avril et du 6 mai 2007 s’est fait et se fera autour des valeurs : équité, mérite, travail, responsabilité, respect des lois de la République, immigration maîtrisée, sécurité des personnes et des biens, choix d’une nation qui revendique son identité, qui assume son histoire.
NP : Quels autres enseignements tirez-vous de ces résultats ?
JP : Il faut retenir comme essentielle la très forte participation pour ce premier tour de l’élection présidentielle. C’est un élément encourageant pour l’avenir et la preuve de la force de notre démocratie. NICE a retrouvé les participations des années soixante.
On ne peut que se féliciter de cette participation massive. Nos compatriotes ont compris que l’élection à la Présidence de la République est le scrutin le plus important pour l’avenir de la Nation. Je souhaite qu’ayant retrouvé le chemin des urnes, notre pays en conserve le goût pour les élections à venir, cette année et l’année prochaine.
Nicolas SARKOZY, au cours d’une campagne dynamique, explicative, engagée, privilégiant l’exigence de vérité, est porteur d’un projet qui répond aux besoins actuels de la France. Par les choix clairs qu’il propose, par son expérience, les Français ont privilégié sa capacité, sa volonté de mettre en œuvre un nouveau projet de société soutenu par une majorité stable et solidaire. Il a su parler de la France comme les Français l’espéraient.
Nicolas SARKOZY est largement en tête à l’issue du premier tour. Néanmoins, la campagne participative de Ségolène ROYAL a permis de mobiliser valablement ses partisans. Le score de François BAYROU doit être pris en compte, cependant, personne n’est propriétaire des voix de ses électeurs. Ils choisiront librement et en conscience.
Jean-Marie LE PEN n’a pas recréé la surprise de 2002. Les Français ont compris que seul Nicolas SARKOZY pouvait mettre en œuvre une politique cohérente sur le plan de la sécurité. Le vote sécuritaire et la préférence nationale n’ont donc pas joué en faveur de Jean-Marie LE PEN.
Enfin, je constate que ceux que les médias appelaient « les petits candidats » sont laminés, et parmi eux, feu le parti communiste et les verts qui n’ont réussi ni leur percée, ni leur survie.
NP : Comment analysez-vous ce second tour ?
JP : Ce second tour clarifie les choses. Les Français ont à choisir entre une société de liberté et de responsabilité individuelle et une société socialiste, en ayant à l’esprit que, d’un côté, il y aura le parti socialiste avec sa cohorte de soutiens de l’extrême gauche révolutionnaire d’Olivier BESANCENOT et d’Arlette LAGUILLER, en passant par les trotskystes de Monsieur SCHIVARDI, les altermondialistes de José BOVE, les Verts de Dominique VOYNET et le parti communiste de Marie-George BUFFET qui ne compte plus guère sur l’échiquier politique national alors qu’il a représenté la classe ouvrière pendant des décennies, et enfin le parti socialiste de Ségolène ROYAL.
Quel rassemblement hétéroclite !
Un exemple : dans ce rassemblement il y aura ceux qui ont voté OUI au référendum sur la constitution européenne et ceux qui y étaient les plus farouchement opposés, et je ne parle pas de l’entrée de la Turquie au sein de la Communauté Européenne.
Comment imaginer qu’un gouvernement puisse être composé par des courants aussi antagonistes ? Si en plus s’y rajoute une partie de l’UDF, ce n’est plus la 5ème République, mais le retour au régime des partis de la 4ème République et à l’instabilité politique qui en découle.
Je crois qu’il faut revenir à une situation où la différence gauche droite est lisible et marquée. C’est heureux pour les électrices et les électeurs qui se retrouvent maintenant dans des choix majeurs à accomplir. La gauche et la droite ont des visions opposées ; les valeurs sont différentes, le choix de société aussi. La France a besoin d’une politique de la clarté.
Les Français savent que la gauche est l’otage de l’extrême gauche qui imposera un certain nombre de mesures, dont une pression fiscale accrue, car il faudra bien pour redistribuer d’une manière égalitariste, donc la moins stimulante pour l’économie nationale, trouver l’argent quelque part. C’est auprès des classes moyennes que la ponction fiscale se fera. Or, nous payons déjà trop d’impôts.
Je dis : la solidarité nationale, OUI, l’oppression fiscale, NON.
NP : D’après vous, qui sera le (la) prochain(e) Président(e) de la République et pourquoi ?
JP : Nicolas SARKOZY a le courage de cerner les vrais problèmes et de proposer des solutions nouvelles et réalistes. Les Français ne s’y sont pas trompés au premier tour. Je suis persuadé que le second tour verra un résultat très significatif en faveur de Nicolas SARKOZY et que, seul, l’intérêt du pays guidera le choix de nos compatriotes.
