Suite aux résultats des élections du 20 et 27 mars et à la composition de l’Assemblée Départementale, quelques considérations s’imposent au delà des clivages politiques. Juste pour ne pas tourner la page sans avoir pointé le doigt sur ce qui apparait évident mais que la « nomenklatura » au pouvoir fait semblant de ne pas voir en cherchant ailleurs ce qui est sous son nez !
Des femmes et des jeunes sous-représentés
Les femmes étaient candidates en nombre suffisant pour respecter la loi de parité mais… elles étaient « seulement » suppléantes! Un rôle auxiliaire qui en dit long sur les difficultés qu’elles connaissent pour pouvoir s’imposer dans un contexte égalitaire sensible aux paroles mais bien « masculin » dans les faits.
Et que dire alors des « jeunes » dont on invoque toujours l’apport moderne et rafraîchissant, une valeur ajoutée mais dont seulement quelques exemplaires sont confinés à jouer la partition du « perroquet » sans avoir ni rôle, ni poids ?
Des « gens d’en haut » éloignés des gens « d’en bas »
En effet on pourrait dire que cette assemblée est plutôt la représentation de « gens formés dans un même moule, obéissant aux mêmes codes, enfermés dans leur tour d’ivoire » (comme le disent si bien les commentateurs politiques).
Alors pourquoi s’étonner que les gens « d’en bas » ne se reconnaissent pas ou plus dans cette classe politique « d’en haut » ?
Et du point de vue sociologique, en quoi et comment cette classe politique de notables, souvent issus de milieux sociaux favorisés, peut se considérer représentative d’une société composé majoritairement de gens d’origine modeste ?
Pour comprendre un taux d’abstention de presque 60%, qui fait de ce refus du droit de vote un acte de non participation à la vie démocratique, les politiciens pourraient commencer leurs réflexions en se regardant dans le miroir.