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Patrick Allemand explique l’opposition à Nice

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jpg_patrick-allemand-nice.jpg Nice Premium : Patrick Allemand, pourquoi avoir accepté la présidence de la commission d’appel d’offres après l’avoir refusée dans un premier temps ?

Patrick Allemand : J’avais refusé la présidence de la commission d’appel d’offres parce que les conditions initiales de la discussion n’étaient pas acceptables. Il n’était pas question que l’on accepte la présidence d’une commission aussi délicate sur une ville comme Nice dans une composition où notre présidente, puisqu’il s’agit de Marie-Luz Nicaise-Hernandez, se trouvait en situation de signer des décisions qu’elle n’entérinerait pas sur le plan de la régularité d’un marché. Il n’était pas question d’avoir une présidence caution.

Les négociations ont permis d’avancer. Dès l’instant où le Maire accepte de ne pas avoir de majorité absolue au sein de la commission d’appel d’offres (3 membres estrosistes, 2 changer d’ère, 1 peyratiste) et où en cas d’égalité, la voix de la présidente est prépondérante, cela nous donne un vrai pouvoir de contrôle efficace, très utile à l’opposition, voire un pouvoir de blocage. Il n’y a donc plus aucune raison de refuser cette présidence sauf à vouloir se cantonner dans une posture d’opposition stérile.

Pour être tout à fait exhaustif, il faut bien comprendre ce qu’est le rôle de la commission d’appel d’offres. Il ne s’agit pas de se servir de cette commission pour bloquer des projets sur lesquels on s’opposerait. La commission d’appel d’offres n’est là que pour vérifier la régularité des opérations du marché, pas pour évoquer le fond des dossiers.

Le fond des dossiers, l’affrontement politique lorsqu’il y a lieu, c’est au conseil municipal que cela se déroule.

Ainsi notre collègue Marie-Luz Nicaise-Hernandez pourra parfaitement être amenée à valider juridiquement un marché relatif à un projet, sur lequel le groupe « Changer d’ère » s’opposera en séance publique. Et elle votera contre avec nous.

Je donne cette explication pour que les fidèles de Nice Prémium comprennent bien que cette présidence ne neutralise en aucun cas l’opposition.

NP : Que pensez-vous de l’entrée de l’opposition à la CANCA ?

PA : La situation issue de l’époque Peyrat était anormale et constituait un déni de démocratie. J’avais pendant ma campagne électorale promis que j’ouvrirais la CANCA à l’opposition. C. Estrosi aussi. Il a gagné, c’était à lui de le faire. Mais là encore pas à n’importe quelle condition.

J’avais qualifié sa première opposition (3 représentants) d’aumône et indiqué qu’on ne l’accepterait pas. Les élus de l’opposition ne sont pas achetables pour un plat de lentilles et j’avais indiqué clairement que s’il maintenait 3, ce serait 0 parce que nous n’irions pas siéger. La semaine a porté conseil. A la proportionnelle, cela représentait 5.5 sièges. A 6, Christian Estrosi aurait fait un geste. Il ne l’a pas fait, mais à 5, sa proposition était acceptable. Nos électeurs sont respectés.

PA : Quel sera le rôle de l’opposition au sein de la communauté d’agglomération ?

PA : Il était primordial d’y entrer, parce que des compétences très importantes sont transférées notamment les transports et le logement, deux priorités de notre projet politique.

Comme au Conseil Municipal, nous serons une opposition résolue et vigilante. Nous aurons un vrai groupe puisque nous serons rejoints par d’autres conseillers communautaires désignés par d’autres conseils municipaux, notamment par Cagnes sur Mer et semble-t-il par Vence.

Reste un point dur, Saint Laurent du Var, où le maire était engagé publiquement à ouvrir la CANCA à son opposition et où il semble se rétracter.

Renier des engagements pris publiquement et devant les électeurs n’est pas une attitude politique digne.

Une raison supplémentaire. Le dossier de l’Opération d’Intérêt National (OIN) de la plaine du Var, dernier territoire à enjeu stratégique de notre département. Beaucoup de dossiers passeront par la CANCA.

PA : Quels sont vos premières impressions de conseiller municipal ?

PA : J’ai connu beaucoup de joies et de responsabilités pour un responsable politique de gauche dans ce département. Je suis le 1er Secrétaire Fédéral du Parti Socialiste. J’ai gagné deux cantonales dans le 12ème canton, dont une en battant un député (comme Marc Concas cette fois : une bonne habitude). Je suis 1er Vice-Président de la Région. Peu d’hommes de gauche ont pu avoir un tel parcours dans le département le plus à droite de France.

Mais rentrer au Conseil Municipal de ma ville, celle où je suis né, m’a provoqué une émotion différente, intense.

Cela n’a rien à voir avec l’atmosphère feutrée, policée des grands hémicycles de la Région, où même du Conseil Général. La proximité y est pour beaucoup. L’échange est plus spontané, plus vif.

PA : Enfin, comment se déroule l’après « Changez d’ère » ?

PA : Il n’est pas question d’un après « Changer d’ère ». Nous sommes dans la construction d’une opposition solide, d’un mouvement autour de « Changer d’ère ». Chaque jour des niçoises et des niçois nous envoient des témoignages de solidarité, ont envie de continuer avec nous. L’histoire de « Changer d’ère » est encore devant nous.

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