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23 avril 2024

Anne-Julie Clary (PS) : « la méthode Vauzelle c’est la concertation et l’action »

Vincent Marty
Vincent Martyhttps://www.nicepremium.fr
Ancien rédacteur en chef du site d'information Nice Premium. Chef de projet web et social. Intervenant à l'IPAG Business School.

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Anne-Julie Clary (PS)
Anne-Julie Clary (PS)
Nice Premium : Quelle est votre analyse de la situation économique et sociale de la région PACA ?

Anne-Julie Clary : La Région PACA a une réalité économique particulière : nous avons peu d’industrie et 90% de nos entreprises sont de petites et moyennes taille ; d’où la création par la région de 29 réseaux d’innovation et de développement solidaire pour permettre aux entreprises de mieux travailler ensemble sur leur secteur d’activités : nautisme, parfumerie, bois, tourisme d’affaires, services à la personne…
La région est surtout dans un contexte social préoccupant avec un taux de chômage et de pauvreté élevés et une part importante de personnes qui n’ont aucune qualification. Là aussi la région agit, en appliquant un principe de « formation, qualification, emploi » pour 30000 jeunes sortis du système scolaire par an. Pour faire face à la crise, la région a renforcé son dispositif « former plutôt que de licencier » en aidant à la formation des salariés d’entreprises en difficulté.
Malheureusement, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy, les difficultés économiques et sociales s’aggravent et notre région n’est pas épargnée. La France change oui, mais en mal.

N.P. : Pensez vous que la politique nationale influencera le vote des électeurs aux élections régionales ?

A-J.C : Les électeurs doivent voter pour eux : s’ils estiment que leur situation s’est dégradée à cause de la politique du gouvernement : cadeaux fiscaux aux plus riches avec le bouclier fiscal, recul des services publics (éducation, santé avec les franchises, pôle emploi, la poste…), hausse du chômage, remise en cause des retraites etc ils peuvent le dire dans cette élection. Mais la liste de Michel Vauzelle leur donne aussi l’occasion de voter pour un autre projet de société, basé sur l’égalité, les services publics, et la solidarité entre les territoires et entre les générations.

N.P. : Quel jugement portez-vous sur le bilan de la gauche en PACA ?

A-J.C : Michel Vauzelle a montré que la région Provence Alpes Côte d’Azur pouvait être dynamique économiquement, en créant 33 000 emplois, en créant des pôles régionaux regroupant 3000 entreprises, en proposant 80 000 actions de formation par an, en soutenant l’agriculture biologique… mais aussi que la région pouvait être solidaire : avec les jeunes en finançant des bourses de mobilité pour les étudiants, en payant les manuels scolaires des lycéens et le 1er équipement des apprentis ; avec les aînés ; avec les personnes à mobilité réduite en aménageant les plages…
Nous avons aussi anticipé les changements. Nous sommes désormais la 1re région solaire. Tous nos lycées demain seront équipés en photovoltaïques. Nous avons créé le 1er institut régional de formation à l’environnement et au développement durable. Ce bilan nous prépare à l’avenir.

N.P. : Quels sont à votre avis les points positifs et négatifs de votre programme ?

A-J.C : Notre projet propose de résister face aux mauvais choix du gouvernement et à la montée du chômage. Dix mille emplois par an seront créés. Nous voulons mieux protéger les jeunes avec un contrat autonomie qui comporte la gratuité des transports, une aide à la santé, des réductions sur l’accès au sport et à la culture. Nous allons continuer à inventer une société nouvelle, celle du développement durable : économie durable, emploi durable, agriculture locale et raisonnable, développement des transports, prime anti carbone…

A-J.C : En point négatif, je dirais que les orientations du gouvernement ne nous facilitent pas la tâche. Sous prétexte de simplification administrative, la réforme des collectivités territoriales met en péril le soutien de la région à la culture et au sport. D’ailleurs, le programme du candidat de l’UMP semble déjà prendre acte de cette décision injuste en supprimant le soutien que les régions accordent aux associations et aux emplois aidés.

N.P. : Quel score espérez-vous à l’issue des régionales dans les Alpes-Maritimes ?

A-J.C : Le plus haut possible ! Il n’y a pas de fatalité à ce que la gauche ne gagne pas dans ce département. Au contraire, plus qu’ailleurs, nous devons résister. Dans les Alpes-Maritimes, le taux de pauvreté et de chômage est plus élevé que dans les autres départements de la région. C’est dire les besoins que nous avons !
Michel Vauzelle porte un projet de rassemblement. Il est le seul à pouvoir rassembler toute la gauche et les républicains dans cette élection et ensuite, il sera le Président de tous les azuréens. Pas comme Nicolas Sarkozy qui est censé être le Président de tous les français mais qui se comporte comme le Président de son parti en se mêlant à la campagne régionale. Cette attitude nous en dit beaucoup sur sa vision de la République.

N.P. : Quels sont les 3 points les plus importants et prioritaires du programme de votre liste ?

A-J.C : La première des priorités est l’emploi et la formation. Nous voulons accélérer 10 000 emplois par an et permettre à 30 000 jeunes d’accéder à une qualification. Nous allons ouvrir trois nouveaux instituts en plus de celui sur l’environnement : métiers de l’aide à la personne, métiers du BTP et métiers du spectacle vivant et de l’audiovisuel.
Les autres priorités sont liées aux services publics, la mise en place de maison de santé, les transports avec des tarifs pour tous : un euro pour les trajets domicile travail, gratuité pour nos publics jeunes et un fort investissement pour le développement des lignes.
La jeunesse est un public prioritaire. Avec le contrat autonomie, on aide les jeunes à mieux se déplacer, mieux se soigner, mieux se loger, mieux étudier, pratiquer le sport et la culture, mais on aide aussi leurs familles financièrement.

N.P. : Comment répondrez-vous aux attentes des électeurs ?

A-J.C : La méthode Vauzelle c’est la concertation et l’action. Nous nous sommes dotés d’outils de démocratie participative comme les comités de ligne des usagers du TER, les comités de pilotage dans les lycées, les comités territoriaux de formation et emploi, les assises régionales de la restauration scolaire, de l’eau etc. Nous amplifierons cette démarche pour que toutes les personnes qui souhaitent participer à l’action régionale puissent le faire, et pas simplement au moment des élections.

N.P. : Pourquoi selon vous les Français et les Azuréens ne s’intéressent-ils pas aux régionales ?

A-J.C : Les régions sont peu médiatisées et donc peu connues. En France, elles sont surtout mal reconnues puisque l’Etat ne leur laisse que peu de moyens financiers. Pourtant, dans les autres pays européens, les régions sont souvent l’échelon de référence, les landers allemands, la Catalogne ou l’Andalousie en Espagne, ou bien le Piémont en Italie…
La région Provence-Alpes-Côte d’azur est la troisième région de France, nous avons des richesses géographiques et une diversité culturelle exceptionnelle qui font la force de notre territoire. Michel Vauzelle propose aux azuréens provençaux et alpins de protéger et défendre cette terre commune à laquelle il est profondément attaché.
A l’heure de la crise mondiale, cette élection régionale est une opportunité pour les Français de montrer qu’ils sont attachés à la politique de proximité, aux services publics sur les territoires, aux réductions des inégalités géographiques, économiques et sociales.
Plus la participation sera importante, plus les régions demain seront incontournables et pourront mieux nous défendre.

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