

Après l’arrivée triomphale de Christian Estrosi et de ses colistiers, les choses sérieuses pouvaient donc commencer avec l’élection du Maire par les conseillers municipaux. Première salve de l’Entente Républicaine qui ne présente aucun candidat en refusant même de participer au vote, ce qui entraîne sifflets et quolibets dans un public parfois à la limite de la décence. Sans surprise, c’est Christian Estrosi qui remporte le scrutin face à son seul adversaire donc, Patrick Allemand. Le premier conseil municipal pouvait désormais officiellement démarrer avec un discours fleuve de plus d’une heure dans lequel Christian Estrosi parle de « main tendue à l’opposition » en lui proposant la présidence de la commission d’appels d’offres. Proposition qui sera finalement refusée par Patrick Allemand qui, lors de son discours, n’hésitera pas à égratigner le maire sortant le qualifiant de maire le plus mal élu depuis la libération, ce qui provoquera les huées d’un public rapidement calmé par Christian Estrosi qui en appellera au respect de la parole de l’opposition.
Micheline Baus, représentante de l’Entente Républicaine, présentera elle un bilan demandé par un cabinet d’audit démontrant que la gestion de l’équipe de Jacques Peyrat n’est pas aussi catastrophique qu’on veut bien le démontrer. La dette serait passée de 722 millions d’€ à 366 millions d’€ à ce jour et la taxe d’habitation serait la plus basse des dix plus grandes villes françaises. Elle rappellera les grands travaux engagés par l’ancienne équipe municipale pour donner, à ce jour, une ville de Nice en bon état. Une nouvelle fois, le public montrera ses limites et il est heureux que la bêtise ne tue pas car cette séance municipale aurait été une véritable tragédie dans les rangs des spectateurs.
La bataille électorale est terminée mais une autre guerre des tranchées semble se dessiner dans une enceinte municipale qui, le temps d’un vendredi, s’était transformée en ring où, dieu merci, tous les coups n’étaient pas permis.
