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28 mars 2024

Ligue des Droit de l’Homme: colloque sur ‘ le cinquantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algerie’

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Samedi 11 février de 9h à 17h30 au CLAJ Cimiez, 26 avenue Scudéri à Nice. Comment un colloque, fut-il partisan, peut déclencher une telle polémique ? Nous publions l’attaque et la contre-attaque entre le maire de Nice et ses opposants de la gauche communiste. Et après on s’étonne si les citoyens s’éloignent de la politique…


ligue_homme.jpg Christian Estrosi, Maire de Nice, Président de Nice Côte d’Azur, désapprouve cette démarche :

« J’ai appris avec étonnement qu’une structure associative de Nice a accordé à la Ligue des droits de l’Homme de Toulon et de Nice, une salle pour l’organisation d’un colloque les 10 et 11 févriers prochains, sur le thème du « cinquantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie ».

Je tiens à dire que je partage entièrement la légitime émotion des rapatriés niçois et des membres d’associations de français d’. J’ai d’ailleurs fait aussitôt connaître par courrier à la Ligue des droits de l’homme, ma totale désapprobation quant à cette démarche, qui ne s’inscrit en aucune manière dans le cadre ou l’esprit, de la commémoration du Cinquantenaire à Nice.

En effet, j’ai souhaité que cette année du Cinquantenaire du Rapatriement d’Algérie à Nice soit dédiée à nos compatriotes rapatriés de toutes confessions. Le programme mis en place par la Ville de Nice a été élaboré en commun puis validé par les associations de rapatriés et de Harkis et placé sous le Haut Patronage de la Présidence de la République.

Ainsi, je demande à la Ligue des Droits de l’Homme de Nice et de Toulon, de veiller à se montrer respectueuse des rapatriés et Harkis et à sursoir, dans un esprit de sagesse et d’apaisement, à la tenue de ce colloque, auquel je ne peux toutefois pas m’opposer juridiquement. »


Christian Estrosi serait-il le dernier « protecteur » de l’OAS ??

En avril 2011 Christian Estrosi, permettait aux nostalgiques de l’OAS de déposer une gerbe à la mémoire des généraux putschistes. (1)

En octobre 2011 le même Christian Estrosi interpellait le consul d’Algérie à Nice pour lui exprimer son étonnement face à l’organisation d’une conférence sur les évènements du 17 octobre 1961 «qu’un certain nombre de ses administrés considèrent comme une provocation, susceptible de générer des tensions ».

Ce 9 février 2012, Christian Estrosi récidive. La LDH organise à Nice un colloque dans le cadre du 50ième anniversaire de la Fin de la Guerre d’Algérie sur le thème « Pourquoi une fin de guerre si tragique ? »

Le maire de Nice exprime sa « totale désapprobation quant à cette démarche, qui ne s’inscrit en aucune manière dans le cadre ou l’esprit, de la commémoration du Cinquantenaire à Nice » et il « demande à la LDH de veiller à se montrer respectueuse des rapatriés et Harkis et à sursoir, dans un esprit de sagesse et d’apaisement, à la tenue de ce colloque, auquel il regrette toutefois de ne pas pouvoir s’opposer juridiquement. »

Mais qu’est-ce qui motive le maire de Nice à vouloir imposer sa « conception » du cinquantenaire ?

Le respect des rapatriés et des Harkis ? Prétexte !

Cette année du 50ème anniversaire de la guerre d’Algérie est aussi une année électorale et le maire de Nice part à la chasse aux voix des nostalgiques de l’Algérie Française et de l’OAS qui marquent depuis longtemps une préférence pour le FN.

En difficulté, comme son mentor N. Sarkozy, rejeté par le peuple Français, C. Estrosi sort les mêmes recettes qu’un Guéant pour tenter de plaire à un électorat d’extrême droite.

Pitoyable attitude d’un ancien ministre de la République, député-maire de la cinquième ville de France, président du réseau des villes Euromed qui prétend imposer aux historiens ce qu’ils doivent penser et dire !

Cette droite, perd chaque jour un peu plus le sens des valeurs de la République.

Pour ma part j’invite celles et ceux pour qui la République, ses valeurs et les droits de l’Homme ont encore un sens à participer à ce colloque.

Robert Injey, Conseiller municipal PCF de Nice

(1) Le monument concerné, situé dans le jardin Alsace Lorraine, comporte une inscription à la mémoire de Roger Degueldre, responsable des commandos Delta de l’OAS qui le 15 mars 1962 assassinèrent 6 dirigeants des centres sociaux à El Biar. Degueldre fut condamné à mort et fusillé la même année.

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