L’OGC Nice n’ira pas en Ligue des champions la saison prochaine. Défait par le Stade Rennais pour l’avant dernière journée de Ligue 1, le gym n’a pas été au niveau.
Il y a des matchs qui démasquent et révèlent les vraies ressources mentales d’une équipe. Peut-être pas toute l’équipe, mais sans doute un grand nombre de joueurs qui la composent. C’est ce qu’on a pu déceler dans ce dernier déplacement de la saison pour le Gym, raté face à Rennes. Un adversaire pourtant conspué en début de match par ses propres supporters, du fait d’une saison insipide. Mais cela n’a pas empêché les Rennais de dominer des Niçois brouillons et inefficaces. De cette équipe de Nice qui survolait ses adversaires (comme face au PSG), on n’a rien vu de tel. Absolument rien au grand regret des 200 supporters niçois présents au Roazhon Park qui y croyaient sans doute plus que certains joueurs.
La certitude d’avoir atteint ses limites ?
A croire que ces derniers étaient arrivés à la certitude qu’ils ne pouvaient plus rien faire de mieux dans cette course effrénée vers la Ligue des Champions qui leur tendait les bras depuis quelques semaines déjà. Est-ce dû à l’inexpérience ou le gâteau paraissait trop grand à digérer ? En tout cas, si on se trompe sur leurs convictions, on ne peut pas se tromper sur leur inefficacité dans les moments clés du match. Réagir lorsqu’on est acculé, cela s’apprend à l’école de football et même à celle de la vie, tout court !
Les Rennais, logiquement
Les Rennais ont logiquement pris le dessus sur Nice avec un début de match engagé qui tournait rapidement en faveur des locaux, grâce à une reprise à bout portant de Kalimuendo servi par Brassier après un bon travail de Blas (1-0, 15e). Un but qui obligeait les Aiglons à réagir mais le poteau repoussait une tête de Mendy tandis que Samba se détendait parfaitement sur un tir croisé de Bouanani, de plus en plus en confiance. Un manque d’efficacité dont profitait le SRFC puisque Cissé pensait doubler la mise sur une frappe enroulée géniale dans la lucarne opposée avant l’annulation du but pour une faute de Kalimuendo sur Boudaoui.
En deuxième mi-temps, on retrouvait l’international algérien, dans la surface adverse. Il obtenait un penalty pour une faute de Rouault mais la VAR a signalé un hors-jeu au départ de l’action. Décidément dans tous les coups et sans doute le meilleur niçois jusque-là, Boudaoui perdait finalement un ballon fatal qui permettait à Kalimuendo, servi par Matusiwa, de s’offrir un doublé (2-0, 80e).
Les espoirs s’envolent, mais de bon augure pour la suite
Les espoirs des Niçois s’envolèrent avec ce second but assassin qui a montré les limites de l’OGC Nice à s’élever au niveau des grands prétendants au podium. La Ligue des Champions ce n’est pas encore une culture dans la maison niçoise. Même si rien n’est encore perdu… Aux dirigeants de se donner les moyens pour grandir un peu plus. Car au vu de la saison, faite de hauts et de bas, franchement, il y a du raté, mais il ne faut pas être trop gourmand et oublier que cette équipe a dépassé toutes les espérances, malgré les manques. De bon augure pour la suite, si elle est mieux gérée. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain !
Nacym Djender
Franck Haise : « On est en construction, on ne joue pas le titre »
« Déjà il y a un bon adversaire. Il y a l’efficacité aussi. Rennes a été plus efficace. On n’est pas loin. On a mis de la générosité. Les trois changements c’était pour poser des difficultés aux Rennais. Tout n’était pas à jeter à la mi-temps. »
« On n’est pas ultra-dominant cette saison. On a la chance d’être 4e malgré ces tonnes de blessés. Je ne vais pas dire qu’on est heureux d’être là mais je le pense un peu quand même. On a manqué des virages quand on est 4e. On est en construction. On ne joue pas le titre. »