Blessures, départs et incertitudes : l’OGC Nice face à un début de saison délicat

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Éliminé dès le 3ᵉ tour préliminaire de Ligue des champions, l’OGC Nice aborde la saison 2025-2026 avec un effectif amoindri et un changement de président. Malgré un investissement important d’Ineos, les incertitudes demeurent.

L’OGC Nice ne jouera pas la Ligue des champions cette saison. Battus par Benfica (0-2 à l’aller comme au retour), les Aiglons sont reversés en Ligue Europa. En conférence de presse d’après-match, l’entraîneur Franck Haise n’a pas cherché à masquer la réalité.
« Aujourd’hui on n’a pas les armes pour rivaliser à ce niveau-là, il faut juste être lucide », a-t-il déclaré. L’entraîneur reconnaît que son équipe devra se concentrer sur la Ligue Europa, avec l’objectif de faire mieux que la saison passée !

Mais la préparation du championnat est marquée par de nombreux obstacles…

Un effectif diminué et un mercato compliqué

Le groupe niçois apparaît fragilisé à deux jours de la reprise. Plusieurs cadres sont blessés : Morgan Sanson, Youssouf Ndayishimiye, Mohamed Abdelmonem, Moïse Bombito, Ali Abdi et le capitaine Dante. Face à Benfica, plusieurs jeunes peu expérimentés ont été alignés.

À ces absences s’ajoutent les départs de Marcin Bulka ou en attaque de Gaëtan Laborde et Evann Guessand. Pablo Rosario, lui, souhaite quitter le club. La piste menant à Mahdi Camara, un temps envisagée, s’est refermée. Point positif, le Gym a réalisé une recette excédentaire de près de 70 millions d’euros à ce jour. L’OGC Nice doit désormais recruter dans l’urgence, avec un marché qui propose majoritairement des joueurs en manque de temps de jeu dans leurs clubs respectifs.

Le contexte sportif se double d’un bouleversement institutionnel. Jean-Pierre Rivère a annoncé son départ après quatorze années à la présidence. Il sera remplacé par Fabrice Bocquet, actuel directeur général, à compter du 20 août. Jean-Pierre Rivère ne quitte toutefois pas complètement le club : il devient président du Fonds de dotation de l’OGC Nice.

INEOS, entre engagement affiché et rumeurs persistantes

Le propriétaire, INEOS, a renforcé son investissement cet été. Le capital social du club a été augmenté de 16,49 millions d’euros, dont environ 60 millions en incluant la prime d’émission. Ce soutien financier consolide la position de l’entreprise britannique dirigée par Jim Ratcliffe.

Pour certains observateurs, cette opération pourrait aussi faciliter une future revente. L’augmentation de capital peut en effet simplifier la structure actionnariale et valoriser l’actif. Les rumeurs de cession ne sont pas nouvelles. En mai dernier, le média The Athletic affirmait qu’INEOS étudiait cette possibilité.

Jim Ratcliffe a démenti ces spéculations en juillet, assurant que « l’engagement d’INEOS auprès de l’OGC Nice » restait « absolu ». Mais la stratégie à long terme du groupe reste sujette à interrogations, d’autant qu’INEOS est engagé dans d’autres projets sportifs majeurs, comme Manchester United ou l’écurie de Formule 1 Mercedes.

La saison 2025-2026 démarre donc dans un climat incertain. Sur le terrain, Franck Haise doit composer avec un effectif diminué et encore incomplet. En coulisses, le départ du président historique et les interrogations autour d’INEOS alimentent les discussions. La réponse viendra peut-être dès les premières semaines du championnat, quand les résultats donneront un premier aperçu de la capacité des Aiglons à relever ces défis. Premier élément de réponse samedi soir à 21 heures à domicile face à Toulouse, une équipe dont la préparation a été plus que compliquée (six matchs, deux nuls, quatre défaites, 18 buts encaissés).

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