À dix jours de l’ouverture de la Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC), cinq membres du groupe local de Greenpeace ont été interpellés ce jeudi 29 mai à Nice. Ils participaient à une action visant à alerter sur la situation des océans.
Des activistes ont été arrêtés en flagrance lors d’une opération de collage et de dessins à la craie. L’action se voulait non violente et se déroulait à visage découvert. Elle avait pour objectif de sensibiliser le public à la protection stricte des aires marines protégées.
Interpellés dans la matinée, les militants ont été placés en garde à vue pendant plus de 18 heures. Quatre d’entre eux ont également vu leur domicile perquisitionné. Selon Greenpeace, les personnes concernées n’ont pas pu joindre leurs avocats ni prévenir leurs proches durant cette période.
Le parquet de Nice a confirmé que la garde à vue allait être levée dans la soirée. Les militants sont poursuivis pour “dégradations en réunion”, en lien avec des inscriptions sur du mobilier urbain et des façades.
Ils sont convoqués devant le délégué du procureur. La procédure prévoit un classement de l’affaire sous condition. Chaque militant devra s’acquitter d’une contribution citoyenne de 500 euros pour éviter des poursuites judiciaires.
Dans un communiqué, Greenpeace France dénonce la réaction des autorités : “Même à la veille d’une conférence des Nations unies, rien ne justifie cette réaction disproportionnée des forces de l’ordre pour de simples affiches et dessins à la craie.”
L’association parle d’une volonté de dissuader toute forme de mobilisation à l’approche de l’UNOC, qui se tiendra du 9 au 13 juin à Nice. Elle critique aussi “une atteinte aux droits de la défense”, l’avocate des militants n’ayant pas été informée de leur placement en garde à vue.
En fin d’après-midi, un rassemblement de soutien s’est tenu devant la caserne Auvare, à l’appel du groupe local Greenpeace.
L’ONG maintient son engagement et annonce d’autres mobilisations à venir autour de la protection des océans.
