Nice donne le coup d’envoi du Congrès des Scientifiques avant la Conférence des Nations Unies sur l’Océan

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Le Congrès des Scientifiques « One Ocean Science Congress » s’est ouvert ce mardi 3 juin à Nice, en amont de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan. Durant quatre jours, 2 000 chercheurs du monde entier sont réunis pour évaluer l’état de santé des océans et proposer des recommandations.

Nice accueille, du 9 au 13 juin 2025, la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan. Plus de 15 000 participants sont attendus : chefs d’État, chercheurs, représentants d’ONG et d’institutions. L’objectif est clair : accélérer les actions en faveur de la protection des océans.

En prélude à ce sommet, ce mardi, un important volet scientifique s’est ouvert avec le début du « One Ocean Science Congress ». Ce congrès, organisé jusqu’au 6 juin, réunit 2 000 chercheurs venus des cinq continents.

Christian Estrosi, a ouvert les travaux en rappelant le rôle essentiel des scientifiques dans la lutte contre les déséquilibres marins. « Ce qui commence aujourd’hui à Nice est exceptionnel, a-t-il déclaré. C’est la première fois que vont se dérouler en même temps et dans le même lieu un sommet de scientifiques, un forum sur l’économie et la finance bleue, une Coalition de responsables locaux et une Conférence internationale entre États. »

Face à l’urgence climatique, la communauté scientifique alerte depuis des années. L’acidification des océans, l’augmentation de la température de l’eau, la perte de biodiversité ou encore la pollution plastique seront au cœur des discussions. Les échanges du Congrès visent à produire des recommandations claires et fondées sur des faits.

Le maire de Nice a tenu à souligner l’importance de ces apports : « vos débats sont cruciaux, car ils dessinent clairement la frontière entre la vérité scientifique, celle qui fait consensus, et le reste. »

Vers une nouvelle coopération entre science et politique locale

Au-delà du sommet mondial, cette séquence est aussi l’occasion de renforcer les liens entre les chercheurs et les collectivités.

Christian Estrosi a rappelé sa volonté d’intégrer la voix des scientifiques dans les décisions locales. Il a cité l’exemple du Haut Conseil local pour le climat et la biodiversité, mis en place à Nice, comme un outil d’aide à la décision politique.

Il a également évoqué la création d’une Coalition de villes et régions littorales. Cette instance, qui se réunira pour la première fois le samedi suivant, sera présidée par le maire de Nice. Son but : favoriser un multilatéralisme des territoires, où les maires et élus locaux pourront agir ensemble à l’échelle internationale.

« Je ne suis qu’un maire. Un maire parmi tant d’autres. Et je parle la langue des maires. Celle du terrain, a-t-il expliqué. Nous avons besoin de faits. Besoin d’être guidés. Besoin de vous. »

Christian Estrosi a conclu son allocution en appelant la communauté scientifique à désigner un représentant au sein de cette Coalition. Une manière, selon lui, de s’assurer que les engagements locaux reposent sur des données vérifiées.

La tenue simultanée de ces différentes instances à Nice marque une volonté d’articuler recherche scientifique, diplomatie internationale et action de terrain. Une dynamique que la ville entend poursuivre au-delà de l’événement.

Durant les jours à venir, les scientifiques échangeront autour des diagnostics et des solutions. Leurs recommandations seront versées aux travaux de la Conférence des Nations Unies.

Les regards se tourneront ensuite vers les États et les dirigeants, pour savoir s’ils traduiront ces alertes et ces constats en actes concrets.

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