The Puppetmastaz ont fait sensation mercredi. Originalité, humour et rythmes hip hop, le groupe venu de Crooklyn offre un spectacle surprenant aux spectateurs. Armé de marionnettes, il délivre une comédie musicale avec un scénario ficelé laissant place à quelques improvisations et jeu avec le public. On ne comprend pas forcément tout mais on se laisse entraîner. On s’étonne devant un show inédit. On s’interroge : le concert aurait-il le même attrait sans les marionnettes? Et puis on se laisse aller… On s’agite, on bouge, on prend du plaisir et on entre dans l’univers PuppetMastaz. Depuis trois ans, les organisateurs espéraient les inviter à Nice. Ils en faisaient leur objectif. Juste après le concert, on comprenait mieux cet intérêt.
Juste avant, dans un style différent, plus jazzy, soul et parfois rock, The Bellrays avec sa chanteuse Lisa Kekaula comme meneuse de revue distillent un flux doux musical. La voix de Lisa rappelle celle des grandes divas jazz. Ça s’écoute, se savoure, apaise. Les instruments, plutôt rock, ajoutent du rythme. Le petit défaut, parce que cela fait toujours plus objectif d’en trouver, est que tout le public attendait PuppetMastaz. Ce sont les contraintes des festivals.
Jeudi, Roni Size et «son orchestre » fait souffler sur la scène une atmosphère très hip hop et rap dans le plus pur style Anglo saxon. Co-fondateur du mythique label Full cycle avec ses acolytes Dj Krust, Dj Suv et Dj Die, Roni Size est l’un des producteurs les plus connu et respecté de la planète Drum & Bass. La formule live qu’il présente cette saison a fait ses preuves outre-Manche. Ça a détonné au Théâtre de Verdure.
Vendredi, changement de lieu pour Nuziq, direction les pelouses de la faculté de science, Valrose. Un lieu approprié à la programmation de cette soirée qu’on pourrait qualifier d’ovni. Entre les habituels Djs mais néanmoins très talentueux, le public a pu découvrir deux groupes déjantés: Chevelure et CongopunQ avec Mr Bum de Bumcello (également batteur de M, Alain Bashung, ONB) accompagné de Dr Kong, « un homme préhistorique » comme le surnommait le public présent, un espèce de dada un peu danseur, un peu comédien qui livrait au son de Cyril Atef, une étonnante performance.
Samedi, rendez vous quelques mètres plus loin à la sublime Villa Arson, pour un show totalement electro avec Krikor, Ménéo, Catroad et Je deviens dj en 3 jours. Une ambiance survolté dans l’enceinte principal de l’école d’art, contrastant avec le calme des projections érotico psychédélique dans les jardins. Le public était au rendez-vous pour cette grande dernière qui s’est terminée vers les 03h30 du matin.
