

Les « ballets aériens », sur le thème poétique italien Rondo Veneziano, sont une démonstration de grâce, de beauté et de maitrise, exécutés par de magnifiques jeunes femmes, suspendues dans à dix mètres du sol. « C’est superbe et émouvant », confie un jeune homme, venu passer une excellente soirée. Le numéro des tigres et des lionnes, façon époque des gladiateurs est tout simplement bluffant. La façon dont les fauves sont dressés est étonnante. Tantôt traversant un cerceau enflammé, tantôt se regroupant sur les accessoires, le spectacle est déroutant. Assez dit. Laissons l’artiste parler : « Le chapiteau est un réservoir de rêve. Ernest Hemingway disait : « le cirque est le seul endroit où l’on rêve les yeux ouverts », commente Even Landri, dompteur de tigres et directeur du cirque avec son frère Steve.
Une tradition familiale
L’arrière grand-père des deux frères, Jean Landri, a débuté comme montreur d’ours dans la rue. La passion du cirque était déjà la. « Les gens de ce milieu ont commencé par là », explique Steve. 5 générations après, elle est toujours présente avec le cerceau aérien de la petite Victoria, 7 ans, et sa sœur de 19 ans, Blandine, au trapèze et à la danse dans les airs.
« Il y a quinze membres de la famille Landri sur une vingtaine de personnes », avoue Even, le tonton des deux demoiselles. « On espère que la tradition va se poursuivre sur plusieurs générations. Le cirque, ce n’est pas seulement notre métier. C’est notre passion, notre rêve, notre vie ». Une vie que les Landri s’efforce de transmettre au public : « On est là pour donner du rêve. Notre plus grande satisfaction arrive quand les spectateurs sont contents », poursuit Steve. « C’est le cas », reprend un jeune papa avec sa petite fille de deux ans et demi dans les bras. « Ils procurent du rêve aux enfants mais à nous aussi, les parents. Cela rappelle les souvenirs d’enfance. C’est magique ».
Le cirque : la fin d’un cycle ?

Conséquence, le cirque de Venise effectue une tournée annuelle de 80 villes françaises pendant une semaine au lieu des 150 sur deux ou trois jours des années précédentes. Heureusement, ce combat contre l’administration n’altère en rien la qualité du spectacle proposé par la famille Landri. Et c’est bien ce qui compte.











