Mardi soir, le Théâtre Francis-Gag a accueilli la remise des prix du festival Scènes d’Automne. Devant un public d’artistes et de passionnés, six prix ont été décernés, mettant à l’honneur la vitalité et la créativité de la scène théâtrale azuréenne.
La soirée s’est déroulée dans une atmosphère conviviale et marquée d’émotion, mardi soir au Théâtre Francis-Gag, dans le Vieux-Nice. Près d’une quarantaine de personnes étaient présentes pour assister à la cérémonie de clôture du festival de théâtre Scènes d’Automne 2025, un rendez-vous désormais incontournable pour les compagnies et artistes de la région. Douze spectacles étaient en lice cette année, parmi une programmation globale de plus de trente événements répartis sur vingt-trois lieux entre Nice, Saint-Laurent-du-Var, Carros ou encore Saint-Jean-Cap-Ferrat.
Une édition marquée par la diversité
Présidée par Isabelle Bondiau-Moinet, comédienne et metteuse en scène, la soirée a mis en avant la pluralité des formes et des univers représentés. Dans son discours, elle a salué la richesse des propositions « Nous avons voulu récompenser la diversité créatrice dans la forme et le contenu, sans jamais corrompre notre exigence qualitative. »
Si la marraine du festival, la comédienne niçoise Eva Rami, n’a pas pu être présente, actuellement sur scène à Paris avec son spectacle Va aimer !, récompensé par un Molière, son empreinte planait sur la soirée. La directrice du Théâtre Francis-Gag, Jennifer Moreaux, ainsi que l’élu municipal délégué au cinéma et au spectacle vivant, Patrick Mottard, ont quant à eux rappelé la vocation de ce festival. « Scènes d’Automne a trois buts : fédérer le spectacle vivant azuréen, en faire la promotion, et faire découvrir le théâtre à de nouveaux publics. C’est un engagement profond pour nous. »
Les lauréats récompensés du festival Scènes d’Automne 2025
Le Grand Prix de cette édition 2025 a été attribué à Faraëkoto, de Séverine Bidaud (Compagnie 6e Dimension), présenté par le Théâtre Lino-Ventura. Entre danse hip-hop, contes et vidéo, la pièce explore la différence et la résilience. « Dans cette pièce, on parle des différences, du handicap et de cette force que l’on peut tous aller chercher au fond de nous pour continuer à aller de l’avant », a confié la chorégraphe lors de la remise du prix.
Le Prix Spécial est revenu à Novecento : Pianiste, tiré du livre d’Alessandro Baricco, adapté et mis en scène par Laure Sauret et Kalahan Hamon (Compagnie Blue Lemon), un seul en scène poétique présenté au Théâtre de la Semeuse.
Le Prix de la création a distingué Pays Bonheur, adaptation du roman d’Emmanuel Darley par Thierry de Pina (Compagnie Ah le Zèbre !), présentée au Théâtre de la Libé. Le metteur en scène s’est livré sur cette adaptation difficile « C’est en rencontrant des jeunes migrants à Carros que j’ai trouvé les clés pour adapter ce texte. Leur regard m’a profondément marqué. »
Le Prix de la mise en scène a été remis à Clara Chrétien pour Le Cabaret des Oiseaux, un spectacle musical et poétique joué à l’Espace Magnan.
Côté interprétation, Oréade Gagneux-Lagrèze a reçu le Prix féminin pour Reconstitution, d’après Agatha Christie (Salle Charlie Chaplin, Saint-Jean-Cap-Ferrat), tandis que Jérôme Sandor a remporté le Prix masculin pour Panique en Airbnb, une comédie vive et décalée présentée au Théâtre de la Tour.
Un rendez-vous fédérateur
Plus qu’une remise de prix, cette édition 2025 a réaffirmé le rôle de Scènes d’Automne comme un pilier du spectacle vivant azuréen. En célébrant la liberté de création et l’audace des artistes, le festival fait écho aux mots d’Isabelle Bondiau-Moinet : « Continuez à créer pour rassembler, à partager ce qui vous anime… à lutter pour que la liberté créatrice ne soit jamais étouffée. »