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6 mai 2024

La magicienne, c’est elle !

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Chevelure sombre, haut chapeau noir, tenue assortie et rouge à lèvre vermillon pour seule touche de couleur, romans souvent qualifiés de « glauques », passion pour la mort, la solitude, la souffrance, la difformité, Amélie Nothomb est rapidement associée à un personnage torturé, voire inquiétant. Et pourtant, lorsqu’on la rencontre, ce sont ses yeux purs, francs, clairs, ce regard qui transperce et qui cherche à voir plus loin, à comprendre l’être humain qui est en face, c’est cette image qui reste en mémoire ! De façon inoubliable.


Lorsqu’on croise Amélie Nothomb, c’est un être d’une grande sensibilité qu’on découvre alors, on s’en rend compte instantanément. Et si de son génie nous ne doutions plus, on accepte volontiers que l’étrange écrivaine soit bien plus humaine et vraie que le commun des mortels.

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Son petit dernier, « Tuer le père », disponible depuis le 18 août 2011, et même le 17 dans certaines de nos librairies niçoises qui accueillent l’auteur tous les deux ans pour une séance de dédicaces, parle un nouvelle fois de la perversion de l’homme (mais pas que). De ses défauts, de ses qualités, de la folie, de triche, de confiance, d’espoir, du traumatisme qu’on peut avoir par rapport à une relation, quelle qu’elle soit, des liens qu’on croit avoir avec des gens qu’on estime proches, et de la perception d’en face, qui peut être toute autre, parfois. On parle une nouvelle fois de beauté, de corps utiles ou pas, d’âme. Mais on parle aussi, et c’est une première, de magie.

L’histoire nous emmène aux Etats Unis, dans le Nevada plus précisément, où le personnage principal, Joe, 14 ans, se retrouve à la rue, délaissé par sa propre mère, ayant pour seule activité son entraînement intensif et ses tours de magie grâce auxquelles il gagne sa vie et fait des rencontres. Un jour il rencontrera alors celui qu’il va choisir pour père.
Le roman va d’affinités en liens profonds, en passant par éducation, rébellion, jalousie ou tout simplement amour. Le tout finement construit autour de ce thème qu’est la magie. On y découvre une ville construite dans le désert et aussitôt démolie, une fois les festivités terminées : Burning Man. Véridique. Amélie Nothomb en décrit les particularités : légèreté, talent, tentation, liberté, partage. On y découvre des substances illégales qui font planer les principaux personnages de ce nouvel ouvrage, tandis que d’autres n’ont pas besoin de ce genre de substance pour atteindre une folie qu’ils ont acquise de leur vécu.

Et comme toujours, la fin surprend.
Si Amélie sait utiliser ses expériences personnelles pour agrémenter ses livres d’images réelles et décrites de façon incomparable (on reconnait très vite sa plume), elle reste aussi fidèle à elle-même en imaginant des histoires sortant de l’ordinaire. On se demande comment elle a pu faire ce cheminement d’un point A à un point B, en passant par des détours qui ne trahissent en rien cette arrivée, et qui pourtant, une fois qu’on la découvre, apparaissent chacun comme des indices.

Un tour de… magie. Un coup de maître. Une fois encore.

Auteur/autrice

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