

Par contre, entre les groupes de musique, là, la concurrence fait rage. Pour se produire dans le Vieux-Nice lors de la fête de la musique, ils ont le choix. Ils peuvent proposer une démo au Thor, se faire remarquer par le staff du Wayne’s ou s’installer place Charles-Félix, avec la bénédiction des patrons des pubs alentours. Toujours placés aux premières loges de la manifestation, ils n’ont pas l’impression qu’elle évolue au fil des ans : « On a de plus en plus de groupes de qualité qui se présentent, reconnaît William Apihssira. Mais globalement, la fête de la musique est comme un long roulement : elle est toujours dans le temps, toujours à la mode. » Les patrons d’établissements font quand même de gros efforts pour que la fête soit belle.
Une scène devant le Thor, une autre rue de la préfecture
Une scène sera dressée devant le Thor, pour permettre à deux groupes de se produire pendant la soirée. D’abord Markus Sylvan, qui a remporté un tremplin rock organisé par le bar la semaine dernière. Ensuite, le groupe Rif raf, un groupe niçois au style rock, prendra le relais pour le reste de la soirée. Pourquoi Rif raf ? « Ils ont déjà joué chez nous pendant l’année. Ils sont connus et reconnus dans la région », nous assure-t-on au pub scandinave. De la même manière, le King’s pub et le Wayne’s se sont alliés pour permettre à des musiciens de se produire devant leur établissement. Ce sont pas moins de cinq groupes qui joueront entre 19 heures et minuit : « Chacun pourra jouer pendant 45 à 50 minutes. Ensuite, on aura un peu de battement pour installer les suivants, explique Luke Brandon, du Wayne’s. » Merla, Waste, XY, Star et Breathe se succèderont donc sur la scène. Le groupe résidant du pub, Breathe, assurera ensuite l’ambiance à l’intérieur du bar, jusqu’au matin.
Les bars et pubs sont confrontés ici à un choix difficile : privilégier la rentabilité financière ou l’image de l’établissement. Car proposer un show rogne considérablement les marges de la soirée. « Si vous comptez le cachet des musiciens, les frais de la sono et la salaire de l’ingénieur du son, vous vous rendez compte que ça n’est pas tellement rentable pour nous », reconnaît William Apihssira. Le but de l’associé du Thor est autre : se distinguer de la concurrence pour convaincre les clients d’un soir de revenir ensuite dans son pub. Complètement à l’opposé du Thor, le Paddy’s, pub irlandais situé rue droite, veut une fête « des musiques, plutôt que de la musique » indique Jef, le patron, en s’adaptant aux goûts de sa clientèle. La soirée verra passer un set de rock, puis de musique celtique/irlandaise, et enfin de dance pour conclure. « Les animation de la rue sont un peu notre gagne-pain, reconnaît Jef. Au fil des années, nos rapports avec ces musiciens se sont démocratisés et solidarisés. »
Face A de la Fête de la Musique
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