Jusqu’au 1ᵉʳ février 2026, le musée départemental des arts asiatiques de Nice ouvre ses portes à l’exposition Sumō : l’équilibre absolu. Une immersion pour tracer l’histoire de ces athlètes de l’époque d’Edo (1603-1868) à aujourd’hui.
Signe de l’amitié franco-japonaise depuis 1998, l’établissement d’art veut attirer l’œil de tous les curieux de l’histoire de ces puissants rikishi (les lutteurs aux entrainements stricts, intensifs et aux repas rituels en communauté, ndlr).
Deux artistes sont au cœur de la documentation, Philippe Marinig, photographe français et Kinoshita Daimon, maitre japonais de l’estampe contemporaine. Les deux artistes articulent l’exposition par plus de 150 pièces exposées, photographies, estampes, objets rituels et archives visuelles.
Près de 40 estampes et peintures de l’artiste japonais ont été faites par Daimon Kinoshita, né en 1946 à Teshikaga, sur l’ile d’Hokkaido, au nord-est du Japon. Chargé de capturer les figures emblématiques du sumō pour la Tokyo Hanga-in, il utilise des techniques traditionnelles pour ses estampes détaillées. De son côté, Philippe Marinig, né en 1962 à Château-Saint-Auban dans les Alpes-de-Haute-Provence, a pris 80 clichés dans les écuries des sportifs à Tokyo.
Le quotidien des lutteurs
Les entrainements des rikishi sont détaillés au millimètre près. Le quotidien d’un rikishi, lutteur de sumo, mélange technique et équilibre. Une présente œuvre raconte le quotidien des lutteurs, d’après les récits de Philippe Marinig.
Durant 18 ans, le photographe français suit dans les heya, des maisons d’entrainement où vivent les athlètes, souvent jeunes, soumis à une discipline extrême et à une hiérarchie cadrée. Dès l’aurore, les sportifs consacrent leur entrainement à faire de la souplesse et aux techniques de combat. Une fois l’entraînement terminé, ils nettoient l’écurie et préparent les repas du déjeuner. Une soupe de viande, de poisson et de légumes, la chanko-nabe, est consommée pour prendre du poids. Afin d’optimiser la prise de masse, il est recommandé d’inclure une sieste durant la journée, suivie d’une attention particulière aux tâches ménagères et aux soins corporels.
Habit traditionnel fait de soie
Reconnaissable par son seul habit, les athlètes n’ont qu’un seul élément dans leur garde de robe : un pagne de soie ou mawashi en japonais, qu’ils placent autour des reins et de leur entre-jambe. C’est le seul habit autorisé lors des combats, il constitue aussi la seule prise solide possible durant le combat. Sur le site du département des Alpes-Maritimes, vous trouverez les activités à faire sur place. Des visites guidées, des ateliers d’origami, de gravure ou de kamishibai sont à découvrir.