Jusqu’au 17 août, Frédéric Gracia prend possession du Vieux-Nice, dans la Galerie Babazouk. L’artiste sexagénaire propose une exposition sur le thème des profondeurs cosmiques.
Après une première exposition à la Salle Black Box de Bon Voyage, Frédéric Gracia revient à Nice, dans la Galerie Babazouk. L’artiste formé aux Arts Appliqués ne dévoile pas moins de 39 tableaux, mêlant des trompe-l’œil à la peinture fluorescente sous lumière noire.
« J’aurais dû apporter plus de tableaux ! », s’exclame Frédéric Gracia. Pourtant, les murs de la Galerie Babazouk sont largement occupés par les œuvres du natif parisien. À sa disposition, deux étages pour laisser pleinement parler son talent. La sombreur des pièces met en lumière les dizaines de toiles.
Toutes sont liées et placées stratégiquement pour respecter une suite logique. De plus, les tableaux réagissent à la lumière. « Si on se met devant le scope, on a l’impression que les couleurs changent », précise Frédéric Gracia. Les œuvres invitent à être admirées de gauche à droite pour s’apercevoir des effets de luminosité et de profondeur, notamment grâce à la peinture fluorescente. Bon nombre de trompe-l’œil sont également exposés. Parmi elles, la trace des premiers astronautes sur la Lune.
De l’eau et des volcans
L’un des axes principaux de l’exposition est le travail sur les oppositions de sécheresse et gouttes d’eau : « j’aime bien la brillance et le design de la goutte d’eau, mais aussi son effet volume. En réalité, le tableau est complètement plat », s’enthousiasme Frédéric Gracia. L’artiste a plus d’un tour dans son sac. En plus de faire de la peinture, il s’adonne à la réalisation de travaux sur les volcans. Direction le sous-sol, où se trouve toute une série liée au thème volcanique. « Je vais aussi installer des lithographies », ajoute-t-il.
Un des tableaux met en exergue la lave qui arrive à fleur de sol, qui contraste avec tout le bleu de la mer sur la partie supérieure. Des travaux colossaux. Alors, de combien de temps a-t-il besoin pour les réaliser ? « C’est très compliqué à dire. Certaines œuvres nécessitent plus de temps que d’autres. Il me faudrait un chronomètre ! Je travaille des fois sur plusieurs tableaux à la fois, tout comme des gens lisent plusieurs livres sur une même période. »
Son site internet, www.art-gracia.com, permet de découvrir l’ensemble de son travail. En parallèle de son activité de peintre de chevalet, Frédéric Gracia dispose d’un atelier au Plessis-Robinson, en région parisienne, ainsi que d’un pied-à-terre à Nice. Il est également connu pour ses décorations monumentales, notamment celles de châteaux d’eau. Pour l’heure, c’est Nice qui est mise à l’honneur…