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29 mars 2024

De rouille et d’os, le nouveau film de Jacques Audiard

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Actuellement en compétition au Festival du Film de Cannes, De rouille et d’os est sorti cette semaine dans les salles : un mélange intense d’émotions porté par le couple formé par Matthias Schoenaerts et Marion Cotillard.


La sortie d’un nouveau film de Jacques Audiard est toujours un événement et quand en plus, Marion Cotillard y est présente, on est forcément impatient. Marion Cotillard, qui, pour la petite histoire n’avait pas le droit de tourner un autre film pendant le tournage du dernier Batman de Chirstopher Nolan (sortie prévue cet été), illumine De rouille et d’os.

Ce film, c’est la rencontre entre Ali, père absent et maladroit, sans domicile venant s’installer à Antibes chez sa sœur, et Stéphanie, dresseuse d’orques récemment mutilée. Ce sont deux mondes qui s’affrontent, deux êtres qui se découvrent, deux âmes qui vont s’aider, sans compassion, sans pitié, la force brute d’Ali pour tirer Stéphanie de la noirceur qui l’entoure.

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De rouille et d’os rassemble donc Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts (Bullhead) mais également Corinne Masiero (Louise Wimmer) et Armand Verdure. Des acteurs formidables : Matthias Schoenaerts y est puissant, brut, tout en muscles, une sorte de force surhumaine dont l’incroyable musculature offre une protection fascinante. Marion Cotillard, magnifique, impressionnante, le regard éteint, pâle, bouleversante, tellement belle qu’à chaque fois qu’elle apparaissait à l’écran, ça me donnait envie de pleurer.

Un coup de fil en plein milieu de la nuit va réunir Stéphanie et Ali, simplement. La rencontre est réellement touchante tout en étant terriblement naturelle, sincère.
La réalisation de Jacques Audiard est sublime, la lumière maîtrisée, chaque plan donne l’impression d’avoir été composé avec minutie tant les cadrages sont travaillés. On ne fait que voir les éléments, on les sent, on y est, c’est réel. La photo est tout simplement superbe, de la mer à la neige… à cette glace qui dès le premier instant, apparaît dangereuse et révèle, dans le drame, la fragilité d’Ali.
Ce dernier film de Jacques Audiard est terriblement complexe tant il suscite d’émotions différentes.

C’est à la fois doux et rugueux, puissant et fragile, les combats de free fight dégagent une animalité exacerbée et les scènes d’amour entre Ali et Stéphanie sont très belles, délicates. On se sent porté par la renaissance de Stéphanie, ses premiers instants dans l’eau, son regard qui, de nouveau, s’illumine. On pourrait pleurer mais c’est tellement mieux que ça, tellement mieux qu’un drame filmé, tellement plus, c’est trash et pudique, intense, poignant, sublime et drôle parfois. La musique colle au récit de façon hallucinante, elle appuie les images, les renforce, les complète. C’est dynamique, un mélo pas larmoyant, lumineux ; il y a de l’émotion, la vraie, celle qui fait mal en même temps qu’elle subjugue.

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