Longé par le parc du Mercantour et l’Italie, ce village alpin, dont le territoire oscille entre 3145 mètres au mont Gelas d’où descend la Gordolasque affluent de la Vésubie et une agglomération à 820 mètres, surplombe le vieux Roquebillière et la vallée de la Vésubie.
Ce paysage de l’arrière-pays niçois ne pourra qu’enchanter et captiver l’attention des amoureux de la montagne et de la nature. Les maisons sont de style alpin, bâties sur trois niveaux : une étable, le logis et la grange. Aujourd’hui transformées elles sont entièrement réservée à l’habitation et au commerçants.
Le hameau de Saint Grat est une des entrées du parc du Mercantour, on y trouve : vacherie, grange et une chapelle dédiée à Saint Grat. Ce hameau ne devient français qu’en 1947 avec les rectifications de frontières entre la France et l’Italie. Belvédère est mentionné dans un cartulaire du XII° siècle, le bourg se nomme alors : Bellevue. Au XVI° siècle le Comté est disputé entre François 1° et les Ducs de Savoie.
Envahit en 1542 par les français, Belvédère est incendié par le seigneur d’Ascros. Le village est un fief des Grimaldi jusqu’à l’exécution d’Annibal Grimaldi en 1621, la seigneurie passe aux Raynardi et aux Boschetti et est élevée au rang de Baronnie.
Ce village n’a pas été épargné par les fléaux : tremblements de terre en 1564 et 1644, peste en 1629, choléra en 1764 et un incendie treize ans plus tôt en 1751. Les ruines du château des Grimaldi rasé après l’exécution du seigneur de Beuil, sont visibles tout en haut de cette commune. On évoquera l’église dédiée aux Saints Pierre et Paul du XVII°, la chapelle du Planet, une autre chapelle consacrée à Saint Blaise où des miracles auraient été reconnus. Belvédère est un centre important pour l’élevage, la plus grande partie du cheptel de la Vésubie s’y trouve.
Dans la vallée de la Gordolasque, le randonneur ou le simple promeneur y trouveront leur plaisir avec des chemins balisés. Ils seront comblés par un panorama de hauts sommets dont les neiges s’accrochent jusqu’au cœur de l’été et des lacs où se coiffe et se baigne le soleil.
Le mont Clapier se dresse fier et orgueilleux, au-delà c’est l’Italie et le Piémont. Une frontière qui aujourd’hui, grâce à Dieu est marquée par de simples bornes.
Thierry Jan
