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24 avril 2024

Box-office : « L’école au bout du monde » de Pawo Choyning Dorji

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Pour son premier long-métrage, le Bhoutanais Pawo Choyning Dorji est allé tourner dans une région isolée de son pays, au cœur de l’Himalaya. Son récit initiatique, qui met en scène un instituteur envoyé de la ville, célèbre les vertus du bouddhisme, dans des paysages somptueux.

L’École du bout du monde est une histoire de résilience. Un film qui oppose réalité contemporaine et sagesse ancienne. Il s’ouvre sur une juxtaposition, un présage.

Dans les hauteurs des montagnes [de l’Himalaya], une femme fredonne Yak lebi lhadar, un chant d’éleveurs de yacks qui parle de séparation et de sacrifice. En ville, une grand-mère essaie de tirer de son sommeil son petit-fils Ugyen, vêtu d’un tee-shirt [avec l’inscription] Gross National Happiness [“ bonheur intérieur brut”, un indice élaboré par le Bhoutan pour évaluer le bien-être de sa population].

Ugyen, joué par Sherab Dorji [sans lien de parenté avec le réalisateur], rêve de l’Occident, et notamment de la lointaine Australie. Un an avant la fin du contrat de cinq ans qui le lie au gouvernement, il est muté dans l’un des endroits les plus reculés au monde : le hameau de Lunana, sis au beau milieu des pics enneigés. Là, ses élèves, dont l’électrique Pem Zam, lui disent qu’“un enseignant tutoie l’avenir”. Aspirant à mener des vies différentes, à devenir autre chose que des éleveurs de yacks ou des cueilleurs de cordyceps, ils répètent après lui l’alphabet dzongkha [une langue sino-tibétaine, langue officielle du Bhoutan].

Le mouvement de l’objectif pendant l’ascension qui mène Ugyen au village reflète son cheminement spirituel.

L’École du bout du monde a été tournée avec des acteurs non professionnels et des villageois qui n’avaient jamais vu un seul film.

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