

Vendredi 28 octobre, 5 000 spectateurs investissent le palais Nikaïa pour venir applaudir le chanteur préféré des français, Michel Sardou.
Il est 20h45 quand les lumières de la salle s’éteignent. La voix de Camus résonne alors : « Veuillez couper la sonnerie des portables et les flashes ne sont pas autorisés ». Le spectacle va commencer.
Dés les premières notes de « Du plaisir », le public fait une standing ovation à ce monstre de la chanson française, preuve qu’« être là ce soir et pouvoir le lui dire, ça leur fait plaisir ». « Marie-Jeanne » et « Le chanteur de jazz », les éternels invités, arrivèrent en avance au concert pour mettre l’ambiance.
Oups ! Le seul artiste (peut-être) de sa génération à n’avoir pas connu de passage à vide vient de se rendre compte qu’il avait oublié quelque chose : « La fameuse première partie ». Recommencer tout comme lui suggéra le public, « « Non merci », je suis crevé » a-t-il rétorqué. Il a alors parlé d’un jeune homme beau, séduisant, talentueux qui allait faire cette première partie et Michel Sardou en personne nous a amené danser dans « Les bals populaires ». Et oui, Nice a aussi fait « La java de Broadway » vendredi.

Mais non « Je ne suis pas mort » a chanté ce jeune homme de 58 printemps qui, croyez-moi, s’est éclaté sur scène : petits pas par-ci, petites danses par-là, complicité amusante avec ses musiciens, attention certaine auprès de ses violonistes, ses « langoustes » comme il les appelle.
Je contredis tout ce qui disent que Sardou reste statique comme un menhir sans un moindre sourire pendant ses concerts.
Puis l’homme qui tire tout le temps la gueule sur les photos a parlé et oui, parlé ! Car parler entre deux chansons, le rendra plus humain lui a-t-on dit ! Jusqu’à présent il 
« Oui, maintenant, je vais vous chanter une chanson qui n’a pas marché mais je tenais à vous la présenter » Quelle ironie ! Le public reprendra en chœur le fameux « Rire du sergent » orchestré par Sardou. «Si on avait su, on aurait amené le studio d’enregistrement pour enregistrer le live de la tournée ici ! Tant pis ce sera pour la prochaine fois » répliqua-t-il aux fidèles « sardouniens ».
La reprise de « L’aigle noir » emmena le public « au pays d’autrefois ». Quelle magie !
Retour à la réalité ! Sardou a de la nostalgie : « Oui c’est vrai c’était mieux avant, vous n’avez pas de chance vous les jeunes. Avant on pouvait fumer où on voulait, on pouvait boire ce que l’on voulait, on pouvait rouler à la vitesse qu’on voulait, on pouvait (silence) comme on voulait, les poulets n’avaient pas de grippe, les vaches regardaient normalement les trains, elles n’étaient pas folles, le prix de l’essence était décent. Le responsable du restaurant du Martinez à Cannes a tout compris lui. Il a mis l’espace non fumeur à l’extérieur, comme ça il respire le bon air à l’intérieur. » « Le privilège » ! « Bon assez de la nostalgie, des annnées 70 80 90, place à l’année 2005″. Et là, il chante « Je vais t’aimer ». Sacré Sardou !

Dans « Les villes de solitude », le patron présenta ses musiciens et ses choristes. « Maintenant une chanson de mon fils ». Une personne, puis deux, puis trois, puis … arrivèrent au pied de la scène pour « Espérer » voir de plus près leur chanteur. « Les Musulmanes » « voilées d’un silence énorme » naviguèrent sur « Le lac du Connemara » avant de dire « Salut » à son public.
« Mimi » sourit, se laisse porter par la onde d’applaudissements, serre les mains, fait des clins d’œil, prend des fleurs que lui tendent des femmes. Ca sent la fin, dommage !

Le public niçois se « souviendra sûrement » de cette soirée où les prestations scéniques de Michel Sardou restent toujours autant impressionnantes. Oui, pendant plus de deux heure de show, le public niçois en a eu plein les yeux. Deux heures de pur plaisir en compagnie de ce monument de la chanson française.
En mai 2006, Michel Sardou sortira son prochain album et il repartira sur les routes dés le 12 janvier 2007 au Palais des Sports de Paris.
Il repassera sûrement par Nice, à mettre dans vos agendas !
» Salut »
Audrey Bollaro
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