« Parfois, ce sont les personnes plus que le projet qui dynamisent, c’est à dire qu’avec Isabelle et Medeea, ça ne pouvait pas être un truc pas bien. Quand de grands metteurs en scène ou des gens qu’on aime bien vous demandent de travailler avec eux, vous n’attendez pas de lire, vous faites », confie Daniel Auteuil. Et de cette association d’acteurs est né « Donnant donnant », le dernier film d’Isabelle Mergault qui sort dans les salles obscures le 6 octobre 2010. Daniel Auteuil, Sabine Azéma et Medeea Marinescu, les trois personnages principaux, baignent dans l’univers carcéral, la dépression et l’envie de meurtre. Des thèmes qui sont hors d’actualité mais Isabelle Mergault explique : « mon actualité, c’est de ne pas être dans l’actualité ».
La réalisatrice souhaitait « parler de gens qui s’éteignent à petit feu. Beaucoup n’ont plus d’envie. Même à 30 ans, certains sont déjà assis. Ils ne vibrent plus. Mais il suffit d’un petit événement pour que le cœur se remette à battre et que la personne revienne vers la vie ». Daniel Auteuil incarne le personnage de Constant Billot, « arrive dans un petit village où les gens sont endormis, où les femmes n’ont plus du tout envie d’être coquettes, où les hommes leur parlent mal, où les couples ne se regardent plus ». Il va susciter la curiosité. Un personnage qui lui colle parfaitement à la peau. D’ailleurs, le comédien se souvient : « je n’ai pas le souvenir que nous ayons rencontré des difficultés mais ça vient aussi de la façon dont travaille Isabelle. Elle ne nous met pas dans un état de stress. Elle rend les choses faciles ». Quand il parle de Sabine Azéma, il la décrit comme étant « toujours dans le plaisir. C’est quelqu’un qui aime jouer tout le temps ». Le titre du film suscite aussi la curiosité. Par la suite, il devient très explicite : il s’agit d’un pacte, en quelque sorte, conclu entre Constant Billot et Silvia, un rôle attribué à Medeea Marinescu. Daniel Auteuil s’est réjoui de ce film une fois terminé : « je le trouve très abouti, très réussi sur le plan de la dramaturgie. Techniquement, je trouve que par rapport aux deux autres films d’Isabelle Mergault, il y a plus de maîtrise et dans la construction du scénario c’est quelque chose de très abouti ».
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