
Deux projections du film Souffrance et Délivrance sont prévues cette semaine dans les Alpes-Maritimes : ce jeudi 13 novembre à 19 heures au Mégarama de Nice et le samedi 15 novembre à 20 heures au cinéma Eden de Menton. Réalisé par Jean-François Ciranna, ce film documentaire aborde le thème de l’exorcisme sous un angle humain et spirituel.
Produit et réalisé par Jean-François Ciranna, Souffrance et Délivrance est un long-métrage documentaire de 88 minutes. Co-écrit avec Monia Frouda, il s’intéresse à une question ancienne mais toujours sensible : la souffrance intérieure et les pratiques d’exorcisme. Le réalisateur, fondateur de la société de production My Secret Angel Company, basée à Cannes depuis 2022, signe ici une œuvre qu’il présente comme une exploration sincère d’un sujet souvent mal compris.
Le film se veut un témoignage sur les luttes intérieures et la recherche de délivrance. Il s’appuie sur des images réelles, sans effets spéciaux. Jean-François Ciranna décrit son approche comme respectueuse, loin des codes du cinéma d’horreur. “Souffrance et Délivrance n’est ni un film d’horreur, ni une fiction, mais un regard lucide et profondément humain sur un combat spirituel bien réel”, précise la présentation du film.
À travers des témoignages et des séances d’exorcisme filmées en direct, le documentaire propose d’observer sans juger. Il met en lumière des prêtres exorcistes, des psychologues et des accompagnants spirituels confrontés à la détresse de personnes en souffrance.
“La santé mentale est un des enjeux de notre société”, souligne encore l’équipe du film documentaire. L’objectif est de comprendre ce que vivent ces personnes, dans un monde où “le mal-être gagne du terrain.”
Jean-François Ciranna : “on ne peut plus douter après avoir vu une séance”
Jean-François Ciranna, dans une interview accordée en amont de l’avant première, raconte sa démarche. Il explique s’être intéressé à la question de la souffrance après avoir rencontré un prêtre exorciste. “Je discutais avec des responsables de télé parce que moi, j’ai toujours été intéressé par le paranormal.”
Au départ, il reconnaît son scepticisme. “Moi, sincèrement, même si je suis attiré par le paranormal et intéressé, l’exorcisme, je n’y croyais pas trop.” Ce doute l’a conduit à accepter la proposition d’assister à une séance d’exorcisme, à condition de pouvoir filmer. “Et je vous garantis que lorsque, même si au début, j’étais sceptique, à la fin, on ne peut plus douter. C’est quand même impressionnant. C’est incroyable ce qui se passe.”
Le réalisateur évoque une atmosphère particulière : “vous rentrez dans une pièce, dans une église, où trône une chaise en plein milieu qui est scellée dans le béton avec un tas de liens, comme une chaise électrique.” Il décrit des réactions physiques fortes chez les personnes exorcisées : cris, contorsions, changements de voix. “Il faut le voir pour le croire. Et ce film, après tout, n’est pas fait pour faire peur, parce qu’il n’y a pas d’effets spéciaux, pas de sensationnalisme, pas d’effet audio. Ce ne sont que des faits réels. C’est n’est que du concret.”
Pour Jean-François Ciranna, ces séances révèlent une forme de souffrance que ni la médecine ni la psychiatrie ne peuvent toujours apaiser. “Beaucoup de personnes sont possédées d’un mal intérieur invisible que ni la médecine, ni la psychiatrie ou même les amis ne peuvent soigner.”
Un sujet tabou, dont il est difficile de s’identifier
Avec Souffrance et Délivrance, le réalisateur souhaite “démystifier totalement ce mystère de l’exorcisme”. Il estime que beaucoup de spectateurs se reconnaissent dans le film : “tout le monde, après avoir vu le film, en tout cas, tout le monde connaît un cas et s’identifie.”
Pour lui, l’exorcisme n’est pas un spectacle, mais une voie vers la foi et la guérison intérieure. “Les prêtres exorcistes ne se battent pas avec des armes. Ce sont des combattants de l’ombre. Mais ils se battent avec une croix, des prières et la foi.”
À la fin des projections, des débats sont prévus avec la présence des prêtres exorcistes ayant participé à ce film documentaire. Des moments d’échanges durant lesquels les spectateurs “se disent qu’on ne s’attendait pas à ça”, ajoute Jean-François Ciranna. Il invite par ailleurs le public à venir découvrir le film “à titre informatif” : “c’est un film qui n’est pas là pour faire peur, mais vraiment pour apprendre ce qu’est l’exorcisme”, grâce notamment à la présence d’un historien qui apporte une vision ancienne.
Après ces avant-premières à Nice et Menton, Souffrance et Délivrance sortira dans les salles françaises et à l’étranger le 21 janvier 2026, avant d’être présenté dans plusieurs festivals et sur les plateformes de diffusion.