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6 décembre 2024

Vernissage de l’exposition de Bernard Pagès : l’Arête ouverte 1984

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Bernard Pagès : l’Arête ouverte 1984
Collection MAMAC
Exposition présentée du 22 janvier au 22 mai 2011

Vernissage le vendredi 21 janvier 2011 à 18h30
Galerie des Ponchettes – Quai des Etats-Unis, Nice

Cette œuvre monumentale de Bernard Pagès a été acquise par le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de la Ville de Nice en 1989. Elle est composée de fer rond et fûts oxydés ou peints, de bois brut ou raboté, et de céramique en arête.

Depuis les années 1970, Bernard Pagès bouleverse les traditions de la sculpture. Il choisit des matériaux bruts prélevés dans notre environnement naturel ou industriel qu’il découpe, transforme, entasse, assemble en usant de moyens les plus artisanaux comme les plus technologiques.

Bernard Pagès
Né le 21 septembre 1940 à Cahors.

A 20 ans, il s’inscrit à l’Atelier d’art sacré à Paris. La visite de l’atelier de Brancusi, reconstitué et présenté au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, joue un rôle décisif dans son abandon de la peinture au profit de la sculpture.

Installé dans l’arrière-pays niçois dès 1965, il réalise l’année suivante ses premières sculptures : usage du grès, de la terre, du plâtre, du bois, travaillés à même le sol à partir d’un outillage rudimentaire. La découverte des Nouveaux Réalistes lui confère dès 1967, une plus grande liberté de création.

Le cinquième Festival des arts plastiques de la Côte d’Azur à Antibes marque sa première participation à une exposition collective.

Il travaille alors intensément dans le sens d’un abandon du socle, vers une sculpture plus déliée, des Arrangements plus radicalisés et rigoureux.

Grâce au critique d’art Jacques Lepage et au peintre Claude Viallat, il participe à de nombreuses expositions de groupe (l’exposition de l’été 1969 à Coaraze notamment) qui le remettent chaque fois en question.

En 1969, il expose à titre démonstratif l’une des déclinaisons du rapport Briques/Bûches à Nice et à Bordeaux. Il les présente l’année suivante à Brescia (Italie), ainsi que d’importantes combinaisons de carrelages et de gravier. Durant l’été il réalise alors de nombreuses expositions dans la nature.
Il refuse parallèlement de participer à l’exposition Support/Surface à Paris qui devait historiquement fonder ce groupe.

De 1971 à 1974, il travaille en solitaire à son oeuvre, tout en assurant, épisodiquement, des emplois. Il ne se rend plus à Paris et ne participe à aucune exposition. Il reçoit cependant la visite d’amis artistes. C’est un temps riche en échanges.
Il entreprend alors des séries de Piquets, répertorie des tas de gravier, classe les états d’un Fil de fer recuit (1972), élabore les premiers Assemblages et illustre leur classement par leurs empreintes.

Sa participation en 1974 à l’exposition La nouvelle peinture en France au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne vient achever cette période de retranchement. Cette exposition circule en Europe. Il expose chez Catherine Issert à Saint-Paul, à l’ouverture de sa galerie.

Il présente l’année suivante à Paris, à la galerie Eric Fabre, sa première exposition personnelle, constituée de séries d’Assemblages. Il participe également à la 9e Biennale de Paris.

En 1976, il réalise ses premiers travaux muraux à l’ADDA, à Marseille, et retrouve le musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne avec Toni Grand. Il entreprend la construction de son atelier en plein air.
Il est invité en 1978 à réaliser des interventions directes sur la nature en trois lieux différents : au Centre américain de Paris il exécute un lit de 1200 briques ; à Auzole dans le Lot, un large quart de cercle d’herbe calcinée et, dans la forêt de Neuenkirchen, un grand parcours coloré.

Par la médiation de ces « trois empreintes géométriques dans le paysage », il opère un déplacement vers une rigueur plus marquée. Dès la fin de l’été il entreprend ses premières Arêtes.

En 1980, il expose à la galerie Lebon, à Paris, en 1981 à la Galerie d’art contemporain des Musées de Nice, en 1982 à la Robert Elkon Gallery de New York, à Tours, Toulon, Meymac ainsi qu’à New-Delhi, Buffalo, San Francisco, Seattle, Gand, Bergen et Brisbane en Australie. La même année, Le Centre Pompidou à Paris lui consacre une importante exposition qui circule jusqu’en 1984.

Il renforce alors son équipement pour pouvoir travailler sur de plus grandes dimensions. Outre de nouvelles colonnes en pierre et maçonnerie, il réalise des pièces de métal : usage de bidons et apparition des buissons de fer.

Dès 1985, il exécute des oeuvres monumentales dont l’Hommage à Gaston Bachelard, colonne installée à Mailly-Champagne, la Fontaine Olof Palme, à la Roche-Sur-Yon, l’Hommage à Albert Camus, implanté à Nîmes et la Colonne au siège des Affaires culturelles de la Ville de Paris.
En 1986, il fait écho aux paysages de 1978 en organisant un cheminement de fûts (222 Flowers) en demi-cercle sur le flanc d’une colline que domine le château d’Edimbourg.

Il expose un an plus tard au musée d’Art moderne de Céret, réalise en 1988 l’Arête-cheminée d’Ivry, et présente un choix d’oeuvres récentes au Centre d’art contemporain Midi-Pyrénées (1989). La galerie Lelong, où il expose pour la première fois en 1987, lui consacre une exposition personnelle lors de la FIAC de 1989.

Il participe l’année suivante à l’exposition Le Bel ÂGE, Supports/Surfaces au château de Chambord.
Une importante exposition personnelle itinérante est inaugurée à Zagreb (Croatie) avant d’être montrée en 1991 à Bruxelles puis à Saarbrücken (Allemagne). Il continue, occasionnellement, de collaborer à des revues ou à des éditions à tirage limité.

A partir de 1992, réalisation de commandes privées, comme La Fontaine parfumée de l’usine Fragonard à Eze, qu’accompagnent des expositions personnelles dans des musées (musée Denys-Puech à Rodez, cloître Saint-Trophime d’Arles, Herzliya museum of art, Israël.etc).

Après l’installation de La Pierre à l’éperon à l’Ecole des mines d’Alès, il expose en 1994 à Paris une série de Dévers et des oeuvres nouvelles au château d’Arsac à Bordeaux. Il participe au 1% du réaménagement du palais de justice (Palais Rusca) de Nice en masquant par neuf “boucliers” les projecteurs des voûtes.

En 1995, l’exposition à caractère rétrospectif au musée Henri-Martin à Cahors et l’exposition d’oeuvres récentes au musée Matisse de Nice sont l’occasion de la publication d’un catalogue raisonné de son travail depuis 1989.

Le dépôt de la Colonne 85 de Jacques Vistel au musée de Brou a donné l’idée d’une exposition déployée dans les salles capitulaires et dans les cloîtres du monastère au printemps 1996.

Pendant l’été 1996, il présente des sculptures récentes à la galerie Jacques Girard à Toulouse et à Valréas (Enclave des Papes) des oeuvres monumentales dans le château de Simiane et dans la ville. La fin de cette même année est marquée par la mise en place du Dévers à la torsade, commandé par le rectorat d’Aix-Marseille, sur le parvis de l’université de Sciences et Droit du site de Montperrin à Aix-en-Provence. De décembre 1996 à la fin du mois de février 1997, une exposition a été organisée au Carré Saint-Vincent d’Orléans.

Un ensemble de sculptures intitulé Les Acrobates a été exposé pendant l’été 1997 au Centre d’art contemporain de Vassivière en Limousin. Le Dévers aux fruits d’or a été implanté au Collège Guillaume Vento de Menton en novembre 1997, et le Point de Vue dans le parc de sculptures de Vassivière début 1998.

Pendant l’été 1998, une vingtaine de sculptures ont été exposées dans l’église Saint-Pierre, dans le cadre de la biennale de sculptures d’Avallon.

En 1999, les Surgeons et Acrobates sont montrés à la Galerie Lelong à Paris. Le catalogue est accompagné d’un texte de Denis Roche. Au printemps, trois sculptures monumentales sont érigées sur la place de Dolceacqua en Italie. A l’automne, il participe à l’exposition Les champs de la sculpture sur les Champs-Elysées, avec La Déjetée (installée depuis au Château d’Arsac, Margaux).
En juin 2000, deux expositions sont organisées en Champagne-Ardennes par l’Office régional de la Culture.
Trois réalisations ponctuent l’année 2001 : la Passerelle sur le Paillon de Contes (Alpes Maritimes) en collaboration avec l’architecte Marc Barani, Le Dévers en ogive implanté à Valréas, et un ensemble de cinq sculptures installées sur le parvis du palais de justice d’Epinal.

Une exposition des oeuvres de 1966 à 2002 au Château de Villeneuve/Fondation Emile-Hugues à Vence marque l’année 2002.

A l’occasion de la sortie du livre : Oeuvres de 1992 à 2002, accompagné d’un texte de Maryline Desbiolles : Nous rêvons notre vie (Editions du Cercle d’art, collection « Pérégrines »), est organisée une série d’expositions. Elle commence à la Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées à Toulouse (janvier-mars 2003), se poursuit à la Maison des Arts de Malakoff (mai-juillet 2003), la Chapelle des Ursulines de Quimperlé (juin-septembre 2003), l’Ancien Palais de l’Evêché de Beauvais (janvier-mars 2004) et s’achève au musée de la Ville de Soissons- Arsenal Abbaye Saint-Jean-des-Vignes (avril-juin 2004). Pendant l’été, il participe à de nombreuses expositions collectives, dont une en compagnie de Claude Viallat.

Un ensemble de neuf nouvelles sculptures (Les Larrons) est montré pendant l’été 2004, lors d’une exposition collective dans les jardins de la Résidence de France à la Marsa en Tunisie.

A la fin de l’année 2004 est inaugurée la Bibliothèque municipale à vocation régionale de Marseille ; Bernard Pagès y a réalisé un cheminement d’acier sur le sol de marbre.

En 2005, seize panneaux de tôle éclatée et vivement colorée ponctuent les passerelles au cœur du lycée de Vence. Un Chevêtre prend place devant la faculté des Lettres et Sciences humaines de Limoges.

2005 et 2006 sont occupées par la création de sculptures nouvelles spécialement réalisées pour l’exposition au MAMAC de Nice. En 2007, il participe avec la galerie Lelong à Art-Paris au Grand Palais et réalise une sculpture monumentale intitulée Vent debout sur le rond-point paysagé des « Baraques » de la route départementale 6202 à Nice.

A l’occasion de la FIAC 2010 il présente une sculpture au Jardin des Tuileries.

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