Le 22 août, le mouvement citoyen Thousand Madleens Nice a tenu une réunion afin de clarifier et d’échanger sur les ressources humaines et matérielles à fournir dans la bande de Gaza. Le but est de contribuer au droit humanitaire et d’arrêter le génocide.
Après l‘ouverture du local Thousand Madleens Nice le 12 août, le mouvement citoyen* a préparé une réunion le 22 août pour agir contre le blocus humanitaire et alerter sur la guerre génocidaire à Gaza. Ces voix venues en nombre durant la soirée viennent pour participer à leur tour, selon les modes d’action employés, au local niçois. « Le but est de ne pas s’arrêter à faire des événements et des levées de fonds. Nous devons faire un flot incessant de bateaux jusqu’à réussir à briser le blocus humanitaire », développe la coordinatrice de Thousand Madleens Nice, Sonia*.
Selon elle, même si les dates sont fixées, la levée de fonds et les actions citoyennes continuent. « Nous devons absolument garder l’espoir et la motivation d’y arriver. Ce n’est pas parce qu’ils y arrivent que l’on abandonne. Si d’autres peuples se retrouvent dans la même situation, le combat continuera », soutient-elle.
La collecte des fonds n’est que la phase émergée des actions du groupe. D’ores et déjà, la délégation française a collecté plus de 136 000 € sur l’objectif de 300 000 €. En effet, le but a été renforcé afin d’avoir plus de navires. Néanmoins, leur nombre total dépend d’autres délégations internationales et des fonds récoltés.
Amplifier les actions pour soutenir la flottille
Pour soutenir les actions, des contacts bénévoles ont été développés. Parmi eux, on compte deux cafés, deux salles de sport, une à Nice, l’autre à Antibes, ainsi que trois coachs sportifs, des artistes, des photographes… Selon le collectif, tous les profils peuvent le rejoindre pour réaliser des projets. « Nous nous sommes rassemblés pour former une team contact de 10, 15 ou 20 personnes. Leur rôle est de trouver des professionnels, des lieux pour nous accueillir et qui vont fournir des idées », explicite la coordinatrice.
L’autonomie de chaque groupe est décrite. Chaque étape, selon Sonia, est validée par l’équipe organisatrice jusqu’à l’événement. Chaque personne fonctionne en autonomie et sait ce qu’elle fait, selon les documents à disponibilité.
Protéger la flottille
Rappelons que la mission sur la flottille n’est pas sans risque. Une semaine avant le départ de l’équipage, une formation est organisée. Il est question de la navigation, de scénarios possibles, des contraintes de vie, des violences sexistes et sexuelles (VSS), ainsi que de la communication non violente.
12 navires, partant de l’Espagne, seront présents pour accueillir cette première étape du 31 août de Barcelone et le 4 septembre en Tunisie. Peu d’informations circulent sur le visuel des bateaux ou la composition de l’équipage, accompagné par la coalition Waves of Freedom. La raison est de le protéger.
Soutien à la Palestine par d’autres organisations
Issue de la société civile, l’association sœur Waves of Freedom a un objectif commun avec Thousand Madleens to Gaza, briser le blocus dans la bande de Gaza. Pour des raisons administratives et urgentes, la fusion ne se fait pas, mais elle n’empêche pas la coopération.
Depuis 2008, la Freedom Flotilla Coalition ou la Coalition pour la flottille de la liberté compose des campagnes de solidarité populaire en collaboration avec Thousand Madleens to Gaza. Selon cette dernière, l’expertise de la Coalition pour la flottille de la liberté est bénéfique. Il n’est pas question pour le mouvement citoyen de la remplacer, mais de tirer parti de son expérience pour constituer cette flottille.
Annoncé le 5 juillet par Thousand Madleens France, le mouvement Young Angry Women rejoint la flottille internationale. L’objectif est de faire un bateau 100 % féminin. Selon le collectif international, cette collaboration est considérée comme une preuve historique de solidarité féministe au-delà des frontières.
*Par respect pour sa vie privée, elle n’a pas souhaité donner son nom de famille.
*À ce jour, le local niçois n’est pas organisé comme une association de la loi 1901.