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17 avril 2024

L’OGC Nice peut rêver tout haut

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L’OGC Nice n’en finit plus de sidérer ses supporters et les observateurs. Après avoir atomisé Valenciennes 5-0, les hommes de Claude Puel sont allés gagner à Lille sans même bien jouer. Ils sont désormais 4ème et un succès contre Bordeaux dimanche confirmerait ce qui devient de plus en plus une évidence, aussi incroyable soit-elle : cette année Nice joue l’Europe.


ogcnice_np-25.jpg Au-delà de la 4ème place et de la série impressionnante à plus de 2 points par match depuis fin octobre, les raisons de croire au destin européen du Gym ne relève pas d’une enflammade passagère. Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Les joueurs niçois ont marqué au cours de tous les matchs, hormis à Lyon. Et ils marquent surtout en 2ème mi-temps (25 buts sur 33), ce qui est le signe d’une condition physique impeccable et d’une capacité mentale à faire basculer des matchs serrés dans le dernier quart d’heure.

Une 3ème place à 65 points… ou moins !

Avec les progrès qu’elle affiche depuis trois mois, l’équipe semble armée sur toutes les lignes pour tenir tête aux autres prétendants à l’Europe. On a coutume de dire que pour faire une grande saison, il faut un très bon gardien et un buteur. Avec le retour d’Ospina à son meilleur niveau et l’état de grâce de Cvitanitch, nous les avons. Après un début de saison frustrant, la défense a pour sa part donné autour de Civelli et Pejcinovic des gages de solidité même si elle continue de prendre des buts contre le cours du jeu comme à Lyon et à Metz. Le milieu est parfaitement équilibré entre la récupération, la circulation de balles et la percussion offensive. Les satisfactions individuelles dans ce secteur de jeu sont trop nombreuses pour être énumérées mais mentions spéciales tout de même à Digard, Bauthéac et Eysseric.

Et puis il y a « Super Dario », dont la légende est déjà en marche, 5 mois et 14 buts après son arrivée. Les 400.000€ qu’il a coûtés au président Rivère cet été font presque autant parler que les pétrodollars du PSG. Et les rares fois où Cvitanitch s’est reposé, Neal Maupay, 16 ans, a marqué les esprits. Et des buts (2 en seulement 123 minutes de jeu)

Autre motif d’espoir : les autres ! Outre le PSG et Lyon sans doute au-dessus du lot cette année, les habitués des places européennes ne sont pas dans leur assiette cette saison. Lille est manifestement en fin de cycle, comme le confirme le départ de Debuchy ; Rennes est toujours aussi irrégulier et le club semble fatigué des éruptions de Frédéric Antonetti ; Toulouse, à force d’ennuyer ses supporters, a fini par s’endormir lui-même et les champions montpelliérains, bien qu’en nets progrès, n’ont pas tout à fait digéré leur titre. Quant à l’OM, pour l’instant solidement installé à la 3ème place, on a le sentiment que leurs bons résultats ne tiennent qu’à un fil tant leur niveau de jeu apparait précaire.

En dehors de Paris, Lyon et Marseille, seul le prochain adversaire du Gym, Bordeaux, rarement brillant mais très solide, semble en mesure de tenir son rang cette année, du moins si ses dirigeants se décident à recruter un avant-centre au mercato. Il faudra sans doute aussi compter sur Lorient, l’équipe qui ressemble le plus à Nice, pour jouer les trouble-fêtes. Autant dire qu’il y a vraiment un coup à jouer. L’an dernier, la 3ème place s’est jouée à 74 points. Cette année, moins de 65 points pourraient suffire (et moins de 60 pour la Ligue Europa), ce qui sur la dynamique actuelle est loin d’être irréalisable.

Le banc et le début de saison raté pour seules limites

Les seules limites du Gym 2012-2013 semblent quantitatives. En premier lieu, au niveau des points. Ceux perdus par manque d’automatismes en début de saison pourraient peser lourd dans le money-time. En termes de qualité de jeu, l’OGC Nice n’a rien à envier à l’OM, 3ème et pour l’instant qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Ce serait même l’inverse. Mais les Marseillais ont gagné leurs 6 premiers matchs pendant que les rouges et noirs enchainaient les matchs nuls. Reprendre 9 points aux phocéens sur la 2ème partie de saison tout en contenant les autres prétendants à l’Europe relèverait de l’exploit, surtout avec un effectif aussi réduit.

C’est la deuxième limite aux ambitions européennes que les supporters niçois entretiennent de moins en moins secrètement. Certains postes cruciaux ne sont pas doublés. Deux ou trois blessures simultanées de joueurs cadres pourraient rapidement compromettre tout l’édifice construit par Puel. Or, Civelli, Kolodziejczak, Digard et Bauthéac n’ont pas beaucoup soufflé depuis le début de saison, justement à cause de ce manque de solutions sur le banc illustré par l’élimination en Coupe d’une équipe-bis contre l’équipe-bis de Nancy, lanterne rouge de la Ligue 1. Et qu’adviendrait-il si Cvitanitch était indisponible pour plusieurs matchs ? L’éclosion de Maupay et Bosetti est une excellente nouvelle pour la formation niçoise et pour le club mais suppléer le tueur à gage argentin sur une longue période risque d’être bien lourd pour les épaules de deux gamins qui ont 35 ans à eux deux. L’absence d’un arrière-droit de métier peut aussi faire partie de ces détails qui comptent lorsqu’on aspire au plus haut niveau.

Il faut enfin espérer que l’intérêt de clubs plus huppés qui va fatalement se manifester pour de jeunes joueurs qui viennent tout juste de se révéler ne perturbe pas trop la fin de saison du groupe. Mais c’est là où l’expérience et l’autorité de Claude Puel peuvent faire pencher la balance du bon côté entre une saison simplement prometteuse et une saison dont on se souviendra encore sur notre lit de mort.

Xavier Garcia

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