Trois voitures radars externalisées mises en circulation dans les Alpes-Maritimes

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La circulation routière.
Illustration DR.

À partir du 3 novembre, trois véhicules banalisés équipés de radars circuleront sur les routes du département. Leur mission : contrôler la vitesse sur des trajets identifiés comme accidentogènes et renforcer la présence de l’État en matière de sécurité routière.

Dès le lundi 3 novembre, les automobilistes des Alpes-Maritimes croiseront de nouveaux véhicules de contrôle. Trois voitures radars, conduites par des opérateurs privés sous la supervision de l’État, rejoignent le dispositif déjà en place. Elles circuleront sur des itinéraires définis par les services préfectoraux, choisis en fonction du nombre d’accidents et de comportements dangereux observés.

Depuis le début de l’année, le département a enregistré 579 accidents. Trente-sept personnes ont perdu la vie et plus de sept cents ont été blessées. La vitesse excessive reste une cause majeure de ces drames. Face à ce constat, les autorités cherchent à diversifier les moyens de contrôle.

Ces véhicules banalisés ne seront pas signalés. Ils embarquent un système capable de détecter automatiquement les excès de vitesse. Lorsqu’une infraction est relevée, une image est capturée par un flash infra-rouge, invisible pour les conducteurs. La verbalisation est ensuite transmise de manière classique, comme pour les radars fixes.

Des trajets ciblés et une présence continue

Les services de l’État ont retenu 44 trajets, représentant près de 2 500 kilomètres de routes et d’autoroutes. Les voitures radars ne circuleront pas en même temps, mais leur présence sera répartie sur l’ensemble de l’année. Elles rouleront de jour comme de nuit, en semaine comme le week-end. Chaque mois, environ 15 000 kilomètres seront parcourus sous contrôle.

Les parcours et les horaires ne seront pas figés. Ils évolueront régulièrement afin de s’adapter aux zones les plus exposées et aux périodes de forte circulation. L’objectif est de maintenir une vigilance constante et de rendre le dispositif difficile à anticiper pour les conducteurs tentés par la vitesse.

Ces voitures radars viennent compléter les 56 dispositifs fixes déjà installés dans le département. Elles permettent aussi de libérer du temps pour les forces de l’ordre, qui peuvent se concentrer sur d’autres missions comme les contrôles d’alcoolémie ou de stupéfiants.

Une extension nationale progressive

Le recours à la conduite externalisée n’est pas nouveau. Le dispositif a été testé en Normandie dès 2017 avant d’être étendu à d’autres régions. Les Alpes-Maritimes rejoignent désormais la liste des départements concernés.

À l’échelle nationale, le parc atteindra 300 véhicules d’ici la fin de l’année 2025. Cette montée en puissance s’inscrit dans une stratégie globale de lutte contre l’insécurité routière. Elle combine prévention, sensibilisation et sanctions.

Les autorités rappellent que la vitesse excessive reste un facteur déterminant dans la gravité des accidents. En allongeant les plages horaires de contrôle et en multipliant les trajets surveillés, l’État espère réduire le nombre de victimes sur les routes.

L’arrivée de ces trois voitures radars marque une étape supplémentaire dans la politique de sécurité routière du département. Les chiffres de l’accidentalité montrent que les efforts de prévention doivent être accompagnés de moyens de contrôle renforcés.

Les conducteurs devront désormais composer avec une surveillance plus diffuse, moins prévisible que celle des radars fixes. Les trajets choisis, la fréquence des passages et les horaires de circulation évolueront chaque mois. Cette flexibilité vise à s’adapter aux réalités du terrain et à maintenir une pression constante sur les comportements à risque.

Au-delà de la sanction, les autorités espèrent que la présence de ces véhicules incitera les automobilistes à adopter une conduite plus prudente. La mesure s’inscrit dans une logique de long terme, avec l’ambition de réduire durablement le nombre d’accidents et de victimes sur les routes des Alpes-Maritimes.

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