Sanremo fait son 56ème festival

Cette fin de semaine, Nice-Première a mis le cap sur Sanremo où s’est déroulé du 27 février au 4 mars, le 56ème festival de la chanson italienne : Evènement musical à la pointure de cette ville à forte personnalité.

Samedi matin, sous un ciel bleu azur, nous débarquons par le train chez nos voisins transalpins : Direction la piazza Colombo, place principale de Sanremo où une grande scène attend impatiemment ses virtuoses. Mais à cette heure matinale, pas d’artistes à l’horizon. Nous nous laissons offrir au passage un yaourt « Pro-Active » à la « fragola » pour commencer notre journée italienne.

Pour les français, Sanremo est aussi connue que Vintimille pour son célèbre marché où les contrefaçons se mélangent et s’échangent sous les yeux de la « polizia ». Nice-Première n’a pas résisté à l’appel du shopping en allant flâner quelques instants autour de ces étals (Chut, il ne faut pas le répéter à Franck). Mais au pays de la mode, comment résister ?

12h30, sonnent au clocher ! Nos ventres crient famine. Au menu ? Pizza, évidemment !
13h30, estomacs bien remplis, nous voilà fin prêtes pour nous plonger dans l’ambiance festivalière.

Devant le théâtre Ariston, un grand nombre de badauds attendent les stars derrière les barrières de sécurité. Il est vrai que des grands noms de la scène internationale (Andrea Boccelli, Eros Ramazotti, Anastacia, Laura Pausini) étaient annoncés outre les artistes italiens. Tiens ! Ce tableau de foule impatiente et appareillée me fait penser à celui que notre « Costa Azzura » connaît si bien durant le festival de Cannes.

Sur la piazza Borea D’Olmo, les italiens de 7 à 77 ans se laissent porter par l’ambiance festive que cette population au sang chaud sait si bien faire. On danse, on chante, on joue, on boit aussi un petit verre de vin blanc offert à un stand. Le charme à l’italienne est à son comble.

Et que dire des chanteurs qui envoûtent les cœurs de cette place. Jazz, soul, rap, variété … une panoplie de style musical assaisonné de paroles romantiques est offerte aux spectateurs. Comment ne pas succomber à cette langue ? N’oublions pas que le chant est l’élément incontournable de l’identité italienne et qu’il séduit toujours un public très large. Pendant toute cette semaine, les artistes ont partagé ce trésor avec leurs concitoyens. « Sur ce point, la réputation des Italiens est bien connue. Même ceux et celles qui paraissent ne pas chanter transmettent cet héritage à leur manière. Un être qui chante, même s’il est aphone, signifie que la vie est belle. C’est sa façon de communiquer, de communier avec son entourage, avec l’univers. » Oui, l’Italie nous en chante.

Un attroupement se crée. Allons voir de plus prêt. C’est Antonello, un chanteur nominé pour ce festival, c’est l’hystérie ! Photos et autographes inondent ce jeune homme disponible pour ses fans. A Sanremo, pendant le festival, il n’est pas rare de croiser dans les ruelles qui ressemblent à celles du vieux Nice, un artiste entouré, certes, de gardes du corps. Nous vous avouerons même qu’au cours de cette journée, nous avons rencontré Lucciano Pavarotti, enfin plutôt une personne qui avait pris les traits de ce ténor.

La presse italienne est bien présente aussi : radio, TV, journaux. Ils y sont tous car le « Festival de la canzone italiana » a toujours représenté un extraordinaire évènement médiatique. Mais où est la presse française ? Il n’y en avait guère au bataillon, mise à part France Bleu Azur, nous n’en avons croisées aucune autre. N’oublions pas que de nombreuses stars internationales ont été découvertes à Sanremo telles que Laura Pausini ou Eros Ramazotti entre autres ! Enfin, fermons cette parenthèse, nous ne sommes pas là pour critiquer.

Voici ci-dessous les gagnants de ce 56ème festival :

• Victoire “del Festival di Sanremo” :
  Vorrei avere il becco – Giuseppe Povia

• Catégorie Féminine :
  Essere una donna – Anna Tatangelo
  
  Com’è straordinaria la vita – DolceNera

• Catégorie masculine
  Vorrei avere il becco – Giuseppe Povia
  L’alfabeto degli amanti – Michele Zarrillo

• Catégorie Groupe :
  Dove si va – I Nomadi
  Svegliarsi la mattina – Zero Assoluto

• Catégorie Giovani :
  Sole negli occhi – Riccardo Maffoni
  Che bella gente – Simone Cristicchi

Il est 18h00, mince, il faut rentrer. Dommage, on aurait aimé rester plus longtemps pour apprécier une soirée au couleur de l’Italie. Mais le train ne va pas nous attendre, il faut y aller !

Rendez-vous l’année prochaine ! Mais en attendant, nous vous invitons tout au long de cette semaine à partir à la découverte des chanteurs italiens que nous avons croisés lors de nos péripéties transalpines à Sanremo.

Barbara D et Audrey Bollaro