À l’occasion du réveillon du Nouvel An, l’État déploie un dispositif de sécurité spécifique dans l’ensemble des Alpes-Maritimes. Plus de 1 000 policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et militaires sont mobilisés.
À l’approche de la nuit du 31 décembre, la préfecture des Alpes-Maritimes annonce une mobilisation d’ampleur. Le contexte sécuritaire impose une vigilance renforcée. Les rassemblements festifs, les déplacements nocturnes et les événements publics concentrent l’attention des autorités. Laurent Hottiaux, préfet des Alpes-Maritimes, a donné pour consignes la mise en place d’un dispositif spécifique de sécurité. Chaque délinquant interpellé devra être mis immédiatement à disposition de la justice.
Conformément aux instructions du ministre de l’Intérieur, « fermeté et réactivité » seront les mots d’ordre de cette soirée. La ligne fixée repose sur une tolérance zéro face aux comportements dangereux pour soi-même et pour les autres. Plus de 1 000 policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et militaires seront présents sur le terrain.
Des interdictions administratives étendues sur plusieurs jours
Plusieurs arrêtés préfectoraux encadrent strictement la période du réveillon. Un arrêté du 29 décembre 2025 prévoit des interdictions du 31 décembre à 18 heures jusqu’au 1er janvier à 6 heures. La vente à emporter et le transport de boissons alcooliques sont interdits dans toutes les communes du département des Alpes-Maritimes. La consommation de boissons alcoolisées sur le domaine public est également interdite dans les périmètres des communes désignés par l’arrêté.
Le même texte prévoit une restriction de circulation pour les mineurs. Tout mineur âgé de moins de 13 ans non accompagné d’une personne majeure ne pourra se déplacer dans les périmètres mentionnés dans l’arrêté à partir de 23 heures et jusqu’à 6 heures le lendemain.
Un autre arrêté préfectoral, daté du 18 décembre 2025, étend certaines interdictions jusqu’au 5 janvier 2026 à 8 heures. La distribution, la vente et l’achat de carburants, combustibles corrosifs et gaz inflammables au détail dans tout récipient transportable sont interdits sur l’ensemble du département, sauf nécessité dûment justifiée. Les détaillants, gérants et exploitants de stations-services doivent prendre les dispositions nécessaires pour faire respecter cette interdiction. Cette obligation concerne aussi les stations équipées d’appareils automatisés.
Les artifices de divertissement font l’objet d’un encadrement strict. Toute cession ou toute vente d’artifices de divertissement de catégories F2 et F3 figurant sur la liste fixée par l’arrêté du 17 décembre 2021 est interdite. La détention, le transport et l’utilisation de ces artifices sont également interdits sur la voie publique, en direction de l’espace public, dans les lieux de grands rassemblements, à leurs abords et dans les immeubles d’habitation.
Un déploiement sur l’ensemble du territoire départemental
Le dispositif de sécurité couvre l’ensemble des Alpes-Maritimes. Sur le terrain, 250 gendarmes, 370 policiers, dont une Unité de Force Mobile, 393 sapeurs-pompiers et 9 groupes Sentinelle sont mobilisés. La mission consiste à garantir la sécurité des personnes et des biens sur les axes routiers, sur la voie publique et lors des offices religieux. Le contexte national de risque d’attentat impose cette organisation renforcée.
Ce dispositif s’articule en lien étroit avec les communes disposant d’une police municipale. Les forces de sécurité intérieure seront également mobilisées pour assurer la sécurité du feu d’artifice de Cannes. Plusieurs milliers de personnes sont attendues à cette occasion.
Une réponse ferme face aux tirs de mortier
Les tirs de mortier observés ces derniers jours dans le département et ailleurs en France sont qualifiés d’inacceptables par l’État. La ligne annoncée repose sur une fermeté totale face aux auteurs de ces actes. Ces pratiques mettent en danger les habitants et les forces de l’ordre.
Deux interpellations ont eu lieu dimanche 28 décembre. Le lundi 29 décembre, la police nationale a procédé à une saisie à Nice de 100 kg d’articles pyrotechniques, soit environ 500 mortiers représentant 4 000 tirs de chandelle. Depuis septembre, 449 engins pyrotechniques ont été saisis par les douanes à l’aéroport de Nice lors de contrôles du fret.
Comme les jours précédents, des drones seront déployés par la police nationale et la gendarmerie. Ces moyens aériens permettront d’identifier et d’interpeller rapidement les auteurs d’infractions, en coordination avec les équipages au sol.
Des contrôles routiers renforcés durant la nuit
La vigilance s’étend également aux axes routiers. De nombreux contrôles seront opérés en milieu et en fin de nuit. La lutte contre la conduite sous alcool et stupéfiants figure parmi les priorités. Les forces de l’ordre chercheront aussi à identifier tout comportement dangereux, notamment les excès de vitesse.
Un rappel juridique accompagne ce dispositif. Depuis le lundi 29 décembre 2025, les excès de vitesse supérieurs à 50 km/h constituent des délits. Les sanctions encourues peuvent aller jusqu’à trois mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende. En 2025, la préfecture des Alpes-Maritimes a procédé à la suspension de 1 172 permis de conduire pour grand excès de vitesse.
À l’approche du passage à la nouvelle année, l’État affiche donc une stratégie claire. Prévention, contrôles et interpellations immédiates structurent ce réveillon sous haute surveillance.
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