À l’approche de Noël 2025, la seconde main s’impose dans les pratiques de consommation. Une étude IFOP x Leboncoin confirme un basculement profond. Nice se classe en quatrième position des villes où l’intérêt progresse le plus. Dans la capitale azuréenne, la recherche de friperies, de meubles vintage et d’objets d’occasion s’inscrit désormais dans le quotidien.
La seconde main, longtemps perçue comme un choix de repli, devient un standard social, économique et environnemental. Le Baromètre IFOP x Leboncoin – 3ᵉ édition (2023–2025) met en lumière un changement d’échelle. Offrir un cadeau d’occasion s’impose comme une pratique majoritaire, assumée et planifiée par une large part des Français.
Les chiffres traduisent cette normalisation. Selon les données du baromètre, 45 % des Français déclarent avoir déjà offert un cadeau de seconde main. Le niveau reste stable par rapport à 2024 et progresse par rapport à 2023. La même proportion déclare en avoir déjà reçu. Pour Noël 2025, plus d’un Français sur trois prévoit d’offrir au moins un cadeau d’occasion. La pratique traverse désormais tous les profils et tous les foyers.
Dans ce contexte national, Nice se distingue. La ville arrive en quatrième position des villes françaises qui adorent la seconde main, avec une hausse de 156 % des recherches liées aux friperies. Nice se place derrière Belfort, Arles et Paris. La dynamique observée confirme une mutation locale des habitudes de consommation.
Nice, entre friperies, plateformes et marchés locaux
À Nice, la seconde main s’inscrit dans un tissu urbain déjà dense en commerces indépendants, marchés et initiatives locales. La hausse des recherches traduit un intérêt croissant pour les vêtements vintage, le mobilier d’occasion et les objets chinés. Les plateformes en ligne comme Vinted côtoient les boutiques physiques et les marchés locaux. À l’approche des fêtes, ces espaces connaissent une fréquentation accrue.
Cette tendance s’inscrit dans un mouvement plus large. Au cours du dernier mois, les recherches Google en France pour « vêtements vintage » ont augmenté de 210 %. Les recherches pour « fauteuil vintage » ont bondi de 395 %. L’occasion séduit des profils variés, en quête de pièces uniques qui donnent du caractère à une garde-robe ou à un intérieur.
Le Baromètre IFOP x Leboncoin souligne une double dynamique. D’un côté, 25 % des Français offrent de la seconde main depuis plus de cinq ans. Le chiffre progresse de cinq points par rapport à 2024. De l’autre, 59 % de ceux qui offrent des cadeaux d’occasion ont commencé depuis moins de trois ans. Le renouvellement des pratiquants reste constant.
L’acte devient aussi plus intentionnel. En 2025, 48 % des cadeaux d’occasion sont achetés spécifiquement pour être offerts. Le taux atteignait 41 % en 2023. La seconde main s’inscrit dans une démarche réfléchie, anticipée et assumée.
Jeunes adultes et familles, moteurs du changement
Les évolutions générationnelles apparaissent nettes. Parmi les 18–24 ans, 59 % déclarent avoir déjà offert un cadeau d’occasion. Le taux dépasse largement la moyenne nationale. Les foyers avec enfants affichent aussi une forte adhésion, avec 62 % d’adoptants. Ces catégories sociales jouent un rôle moteur et participent à la diffusion de la pratique.
Le facteur économique reste central. 51 % des répondants citent l’économie réalisée comme première motivation. Un objet acheté d’occasion coûte en moyenne entre 40 % et 70 % de moins que son équivalent neuf. Dans un contexte de tension sur le pouvoir d’achat, l’argument pèse lourd dans les arbitrages des ménages, y compris à Nice.
Les motivations environnementales progressent. 38 % des Français mentionnent des raisons écologiques. 85 % estiment qu’offrir d’occasion est bon pour l’environnement. 77 % jugent que « c’est le geste qui compte ». L’argument éthique rejoint l’argument économique. La transition culturelle se consolide.
L’image du cadeau de seconde main évolue aussi. Seuls 12 % des Français se disent déçus en recevant un cadeau d’occasion, contre 17 % en 2023. L’association avec la radinerie recule et ne concerne plus que 14 % des répondants. À l’inverse, 52 % des Français jugent l’objet d’occasion plus charmant et plus caractéristique qu’un objet neuf. La valeur affective et esthétique progresse.
Les réseaux sociaux amplifient le phénomène. Sur TikTok, plus de 84 000 publications utilisent le hashtag #friperie. Une vidéo présentant les marchés aux puces de Paris a frôlé les 300 000 vues. Cette visibilité renforce l’attrait pour les lieux de chine et les pratiques alternatives.
À Nice, cette dynamique traduit un changement durable. La seconde main ne relève plus d’une contrainte. La pratique devient un choix structurant, à la croisée du budget, du sens et du style. À l’approche de Noël 2025, la capitale azuréenne confirme une place centrale dans la géographie française de l’occasion.
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