Nice : Plantation du premier arbre de l’Avenue Jean Médecin

Gilbert Cesbron, auteur de « Il est minuit docteur Schweitzer » disait : « Parfois, un arbre humanise mieux un paysage que ne le ferait un homme. » Le souci d’humaniser la ligne de Tramway Niçoise a animé la Ville de Nice et la Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur. Agrémenter les 8,5 km de rails les a guidés. C’est une évidence et les œuvres d’art qui vont jalonner le parcours et les 1200 arbres plantés tout le long le prouvent.

« Plus que 1199 ! », lance le Sénateur Maire Jacques Peyrat, chemise remontée, pelle à la main, couvrant de terre les racines du premier tilleul argenté dressé sur l’Avenue Jean Médecin au croisement de l’avenue Pastorelli. Il y en aura 23 autres d’ici la mise en service du tram. Il est 15 heures. Le soleil brille. Les badauds observent le Sénateur Maire. Ils se félicitent, se moquent ou se montrent indifférents. Peu importe. Pour la CANCA et la mairie, cet événement est symbolique. Les médias sont présents. Un message doit être relayé : grâce au “plan vert du tramway”, 1 200 arbres seront plantés à la place des 800 enlevés pour les besoins du chantier ou en raison de leur mauvais état. Les arbres ont été choisis pour résister au climat et seront mis en valeur par un éclairage. Le dicton dit que l’argent ne pousse pas sous les arbres. Pourtant leurs racines ont un coût. L’opération s’élève à 20 160 €.

L’arbre (et sa plantation) cache la forêt. La forêt c’est la touche finale des travaux du Tramway. Le premier tilleul planté sur l’avenue Médecin la symbolise. En décembre, la rame a été présentée et exposée au public. Les 8,5 kilomètres de rails apparaissent. Les noms des stations ont été choisis. Mardi commenceront les travaux pour mettre en place une dalle qui couvrira les fouilles archéologiques du tramway Nice Côte d’Azur.

Non loin de la mise en scène protocolaire de l’avenue Jean Médecin, les vrais ouvriers travaillent. Ils font résonner les marteaux piqueurs, vrombir les pelleteuses et tractopelles. Ils s’activent et suent. Ils pourront bientôt regarder fièrement le tramway rouler à travers les boulevards de la capitale azuréenne et se dire : « C’est nous qu’on l’a fait ».

Semaine après semaine, comme dirait Lapalisse, et mini événements après mini événements on se rapproche de la fin de l’été et du début de l’automne, période où sera mis en service le tramway de Nice. C’est en observant l’avancement visible des travaux que les Niçois peuvent sentir la fin des souffrances qu’ils auront occasionnées.