La semaine vintage redonne le rythme au don du sang

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L’intérieur de la maison du don du sang de Nice avec un canapé pour accueillir les donneurs.
Photo : Maison du don Nice.

À la Maison du don de Nice, la semaine vintage s’est installée jusqu’au samedi 29 novembre. Entre borne d’arcade, vinyles et animations rétro, l’Etablissement français du sang cherche à fidéliser les donneurs et à rappeler l’importance d’un geste simple.

La Maison du don de Nice vit une semaine particulière. Depuis lundi, les donneurs entrent dans une ambiance rétro avec la semaine vintage. Une borne d’arcade occupe l’espace d’accueil. Un tourne-disque propose une sélection de 33 tours. Les équipes ont aussi décoré les lieux et préparé des collations inspirées de cette atmosphère, avec popcorn et hot-dogs.

Cette semaine s’inscrit dans un programme régional mené par l’Etablissement français du sang (EFS) PACA–Corse. Une idée ayant germé d’un échange interne entre les différentes maison du don de la région. Chaque service est invité a donner des idées en brainstorming.

La campagne a débuté lundi et se poursuit jusqu’au samedi 29 novembre. À la date d’aujourd’hui, une partie des animations a donc déjà eu lieu, notamment sur les campus de Valbonne et Nice. D’autres collectes mobiles doivent encore se tenir vendredi, dont celles de Valbonne – campus Laffitte – et de Cannes.

À Nice, les équipes ont mobilisé des partenaires locaux. Une entreprise spécialisée dans les bornes d’arcade a mis à disposition ses jeux. Des accessoires photo et quelques appareils anciens complètent l’ambiance. Les salariés ont voulu créer un cadre simple, facile d’accès, pour que les donneurs se sentent accueillis.

Un geste nécessaire et une campagne qui veut fidéliser

L’EFS organise plusieurs semaines thématiques au fil de l’année. « On en fait 2-3 par an à peu près par maison du don, confie Endrea Ktorza Buggiani, en charge du développement de territoire à la maison du don de Nice. L’objectif c’est de créer des événements de fidélisation sur nos donneurs qu’on a déjà pour animer notre maison du don, pour proposer des choses nouvelles et que ça marque un peu l’esprit des donneurs sur place. On souhaite qu’ils puissent en parler autour d’eux et peut-être du coup faire venir des donneurs qui ne seraient pas venus s’il n’y avait pas eu cette animation sur place. »

Le don de sang reste central, mais les besoins en plasma augmentent. « Le don de sang va plus parler au gens, c’est plus commun dans le langage des personnes quand on parle du don de sang, mais c’est vrai qu’on a pas mal d’objectifs sur le don de plasma, dont on a beaucoup plus de besoins en ce moment. On essaye de communiquer sur les deux à chaque fois en mettant en avant le don de plasma. »

Ce type de don reste moins connu mais « est tout aussi important et donc si on arrive à l’inclure dans nos événements et dans nos éléments de langage, ça fera en sorte que plus de personnes connaîtront ce type de don là aussi. »

Depuis le début de la semaine, les retours sont positifs. « Les donneurs apprécient vraiment qu’il y ait ce petit truc en plus, et ça a touché toutes les générations (…) ça a plu beaucoup à toute notre gamme de donneurs, des jeunes et des moins jeunes. »

La région PACA fait face à une demande forte. Plusieurs facteurs expliquent cette pression. « Je pense qu’on n’a pas trop la culture du don, ajoute Endrea Ktorza Buggiani, on a une population aussi qui est vieillissante, et en vrai, on a plus de besoin, on a des gros CHU, on a des gros centres de cancérologie, donc on consomme énormément de produits sanguins dans la région PACA. »

En parallèle, le tissu associatif local est plus limité. « Nous, on en a quelques-unes, mais elles sont très vieillissantes aussi, et malheureusement, ce n’est pas autant que dans d’autres régions », précise la responsable développement de territoire.

La semaine vintage sert donc à maintenir l’attention du public, alors que l’hiver entraîne une baisse de fréquentation des collectes. Le message final reste simple. « Qu’ils n’hésitent pas, qu’ils n’hésitent pas à pousser la porte (…) Le don en lui-même dure 10 minutes, c’est un parcours qui dure une heure (…) tant qu’on est jeune, en forme, en bonne santé, si on peut le faire, il ne faut pas hésiter. » A vous de jouer !

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