La Gare du Sud va se transformer en « Halle de la Découverte »

Christian Estrosi a présenté ce jeudi 11 décembre le projet de transformation de la Gare du Sud. Le bâtiment deviendra un centre culturel modulable, ouvert à tous et pensé comme un lieu de vie pour les habitants du quartier et au-delà. La première étape débutera en février 2026 avec une exposition dédiée à Léonard de Vinci.

La ville de Nice engage une nouvelle phase dans la vie de la Gare du Sud. Le maire a décrit un projet qui s’appuie sur les besoins exprimés par les habitants du quartier. Selon lui, « nous sommes partis des besoins des Niçois et particulièrement de ceux qui habitent ce quartier. »Les familles ont été nombreuses à demander un espace accessible, ouvert toute la journée, et adapté aux publics de tous âges.

Le maire a rappelé son attachement ancien à ce lieu. Il a mentionné son intervention en 1993 « pour arrêter moi-même les bulldozers » et son rôle dans l’inscription du bâtiment aux monuments historiques en 2004 et 2005. Il a aussi parlé de ses souvenirs personnels, liés à la loterie tenue autrefois par ses grands-parents au pied de la gare.

Le projet mené en 2019, axé sur le concept de halle gourmande, Méditerranéo, avait permis de requalifier le quartier, même s’il n’avait pas répondu à toutes les attentes. Le maire a estimé que « ce modèle de “food court” est dépassé. » Après plusieurs fermetures liées à des problèmes de respects des normes sanitaire, la ville a repris la main en septembre 2025 et racheté le bail emphytéotique, à l’exception du restaurant IT Trattoria qui reste en place.

La réflexion s’est ensuite orientée vers un projet culturel et social. Les chiffres cités lors de la présentation témoignent du dynamisme du secteur. La bibliothèque Raoul-Mille a enregistré 160 000 prêts en un an, dont la moitié en jeunesse. Le maire en déduit un besoin local fort. Les 6 500 enfants scolarisés dans le quartier renforcent encore cet argument.

Un lieu culturel mais pas que…

La future « Halle de la Découverte » répond à quatre objectifs : créer un lieu vivant et familial, redonner vie à un patrimoine protégé, renforcer la cohésion du quartier et proposer des services culturels variés. L’ensemble prendra place autour d’une grande place centrale, pensée comme un espace de rencontre. Le projet prévoit aussi un café servant de point d’échanges. Il sera installé dès 2026.

Autour de ce cœur central, plusieurs espaces coexisteront. Un espace d’exposition accueillera des contenus artistiques ou interactifs. Les espaces documentaires proposeront des ouvrages pour adultes et jeunes. Une artothèque permettra d’emprunter des œuvres d’art. Une ludothèque offrira des jeux, des ateliers et des tournois, avec une vocation intergénérationnelle. Une BDthèque mettra en avant la bande dessinée sous toutes ses formes. Un fablab donnera accès à des outils techniques pour expérimenter, imaginer et créer. Une cuisine pédagogique proposera des ateliers autour de la gastronomie niçoise.

La ville souhaite préserver l’identité du lieu. Un espace continuera d’inviter les visiteurs « à voyager et à s’évader à travers la culture, la connaissance et la création. » Le coût total du rachat et des travaux est estimé à environ 10 millions d’euros.

La première phase du projet débutera en février 2026. Le café ouvrira ses portes et accueillera des rencontres avec des artistes, des auteurs et des intervenants. La ludothèque sera également opérationnelle à cette date. Ce lancement marquera l’arrivée du premier événement d’envergure. Le maire a confirmé l’organisation d’une exposition ouverte à tous, intitulée « Léonard de Vinci, à la croisée des Arts et des Sciences. » Selon lui, les visiteurs y découvriront un parcours associant « des reproductions de dessins, de tableaux, de maquettes, des installations et des animations vidéo 3D. » Les thématiques abordées iront de la peinture à l’urbanisme, en passant par l’ingénierie ou l’anatomie.

Avec ce projet, la ville veut installer à la Gare du Sud un lieu de proximité, centré sur la découverte et l’usage collectif. Une nouvelle étape qui conjugue mémoire du bâtiment et ouverture vers de nouvelles pratiques culturelles.

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