La grippe circule activement dans les Alpes-Maritimes depuis début décembre. À Nice, les urgences et les cabinets médicaux font face à une hausse marquée des consultations. Le CHU de Nice et la ville de Nice appellent à la vigilance, au respect des gestes barrières et à la vaccination.
Dans les Alpes-Maritimes, la grippe est bien installée. Le virus circule depuis début décembre. La situation est observée sur l’ensemble du territoire, mais les indicateurs locaux montrent une activité plus soutenue que dans le reste de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Au CHU de Nice, la pression est nette. Depuis plusieurs jours, les services d’urgences enregistrent une augmentation de plus de 200 % des hospitalisations liées à la grippe. Cette hausse rapide est intervenu à quelques jours des fêtes de fin d’année, période marquée par de nombreux déplacements et des rassemblements familiaux.
Parmi les patients hospitalisés, 75 % ont 75 ans et plus. Ces chiffres confirment la vulnérabilité particulière des personnes âgées face à l’infection grippale. Les complications concernent en priorité ce public. Les séjours hospitaliers se multiplient, avec un impact direct sur l’organisation des soins.
Cabinets saturés et hausse des passages aux urgences
La tension hospitalière se prolonge en médecine de ville. À Nice, les cabinets médicaux d’urgence sont fortement sollicités. Les consultations pour la grippe représentent jusqu’à 60 % des patients reçus chez certains médecins. Cette affluence complique la prise en charge des autres pathologies et allonge les délais d’obtention d’un rendez-vous.
Les chiffres de l’Agence régionale de santé PACA confirment cette dynamique. Dans les Alpes-Maritimes, le taux de passage aux urgences pour la grippe atteint 3,6 %. Ce taux est supérieur à la moyenne régionale, établie à 2,4 %, selon le dernier relevé de l’ARS PACA, en attente de réactualisation.
Les enfants sont également concernés. Les 0-4 ans représentent une part importante des passages aux urgences. Dans le département, les enfants grippés comptent pour 7,4 % des passages, soit le double des adultes. Cette situation pèse sur les services pédiatriques et les urgences générales.
Face à cette circulation virale, le CHU de Nice a décidé de rétablir l’obligation du port du masque dans l’ensemble de ses locaux. Cette mesure vise à protéger les patients les plus fragiles, à limiter les contaminations internes et à préserver la continuité des soins pendant la période des fêtes.
Le port du masque reste également fortement recommandé dans les lieux accueillant des personnes fragiles. Cette recommandation concerne notamment les visiteurs en EHPAD et en résidences autonomie. La prévention des contaminations dans ces structures reste un enjeu central.
À l’approche des fêtes de fin d’année, les autorités sanitaires rappellent les gestes barrières. Le port du masque dès l’apparition de symptômes comme la toux, la fièvre ou le mal de gorge reste conseillé. L’aération régulière du logement fait partie des recommandations. Le lavage fréquent des mains reste essentiel. Tousser dans son coude permet de limiter la diffusion du virus, selon l’ARS PACA.
La vaccination reste la mesure la plus efficace pour réduire les risques de formes graves, les hospitalisations et la transmission de la grippe. La campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19 se poursuit jusqu’au 31 janvier 2026. La vaccination est accessible chez les pharmaciens, chez les médecins traitants et dans les centres de vaccination. À Nice, le centre de la rue Hancy reste mobilisé. L’accès à la vaccination est assuré dans les centres municipaux. Des conseils de prévention sont proposés dans les maisons de santé.
Dans ce contexte, la mobilisation individuelle reste déterminante. Le respect des gestes barrières et le recours à la vaccination participent à la limitation de la circulation du virus. Ces pratiques conditionnent aussi la capacité des services de soins à faire face à la période des fêtes dans des conditions maîtrisées.
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