Décès de Brigitte Bardot : les premières réactions

Brigitte Bardot est morte ce 28 décembre 2025. De Cannes à Saint-Tropez, elle aura incarné une figure du glamour et de la liberté. Pour beaucoup, son nom reste associé à une certaine image de la France des années 1950 à 1970.

Brigitte Bardot s’est éteinte dimanche 28 décembre 2025 à l’âge de 91 ans à Saint-Tropez, a annoncé sa Fondation à l’AFP : « la Fondation Brigitte Bardot annonce avec une immense tristesse, le décès de sa fondatrice et présidente, Madame Brigitte Bardot, actrice et chanteuse mondialement reconnue, qui a choisi d’abandonner sa carrière prestigieuse pour dédier sa vie et son énergie à la défense des animaux et à sa Fondation. »

L’image de la Côte d’Azur demeure indissociable de celle de Brigitte Bardot. Actrice emblématique des années 1960, elle a trouvé dans le Sud un point d’ancrage. Parisienne d’origine, elle s’éprend de la French Riviera, construit sa légende à Cannes et s’installe durablement à Saint-Tropez, où elle s’éteint.

Les admirateurs de Brigitte Bardot peuvent également lui rendre hommage à Nice, à l’Espace Lympia, à travers l’exposition Brigitte, Mylène & Michèle – Les petites chéries de la Côte d’Azur, imaginée par le journaliste et écrivain Henry-Jean Servat, consacrée à trois icônes d’une France où le cinéma entre dans une ère de modernité : Brigitte Bardot, Mylène Demongeot et Michèle Mercier.

Les réactions politiques :

Christian Estrosi :

“Avec la disparition de Brigitte Bardot, la France perd aujourd’hui une personnalité hors norme, une icône, dont l’image, la voix et l’allure ont marqué durablement le cinéma et toute une époque. À 91 ans, Brigitte Bardot nous quitte en laissant derrière elle une œuvre majeure et une liberté de ton qui a traversé les générations. Pour Nice et la Côte d’Azur, cette disparition résonne tout particulièrement. Ici, sur cette terre de création et de lumière qui a tant inspiré le 7ᵉ art, Brigitte Bardot était bien plus qu’une star : elle incarnait un esprit, une énergie, une part de l’âme azuréenne. Son passage aux Studios de la Victorine, lieu emblématique de notre histoire cinématographique, l’inscrit durablement dans la grande mémoire du cinéma niçois, dont nous sommes profondément attachés et fiers. Mais Brigitte Bardot a aussi choisi un autre chemin. En tournant le dos aux plateaux, elle a consacré sa notoriété et sa détermination à une cause essentielle : la protection des animaux. À travers la Fondation qu’elle a créée en 1986, elle a mené ce combat sans concession, avec une constance et un courage qui imposent le respect. Parce que Nice sait honorer celles et ceux qui ont marqué la culture, le cinéma et notre ville : le nom de Brigitte Bardot sera donné à un lieu emblématique de notre ville. À sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l’ont admirée, j’adresse mes pensées les plus sincères. Et à “BB”, nous disons merci : pour le cinéma, pour la liberté qu’elle a incarnée, pour la Côte d’Azur et pour son engagement sans relâche en faveur des animaux.”

Eric Ciotti :

“Nice a toujours su accueillir les âmes libres. Brigitte Bardot, icône française, y a trouvé un ancrage : une lumière, une Méditerranée à son image, indomptable. Au fil du temps s’est noué un lien profond entre une femme libre et une ville solaire.”

Charles Ange Ginésy :

“Avec la disparition de Brigitte Bardot, c’est une page majeure du cinéma français et de l’histoire culturelle de la Côte d’Azur qui se tourne. Actrice mythique, muse, chanteuse, figure d’émancipation et icône mondiale, elle a durablement marqué les imaginaires bien au-delà des écrans, laissant une empreinte indélébile sur notre territoire et sur des générations entières. Mais Brigitte Bardot, c’est aussi — et peut-être surtout — un engagement hors norme. En se retirant volontairement de la scène artistique au sommet de sa gloire, elle a fait le choix rare et radical de consacrer sa vie à la défense des animaux, devenant une pionnière et une voix incontournable de leur protection, en France comme à l’international. Son combat, mené avec détermination, courage et sincérité, a profondément contribué à faire évoluer le regard de la société sur la cause animale, ouvrant la voie à une prise de conscience durable. Libre, passionnée, parfois controversée mais toujours authentique, Brigitte Bardot n’a jamais triché. Elle laisse derrière elle une empreinte immense : celle d’une femme qui a su transformer sa notoriété en engagement, et sa révolte en action. Depuis le 20 décembre et jusqu’au 12 avril 2026, le Département des Alpes-Maritimes propose une exposition hommage intitulée Brigitte, Mylène & Michèle – Les petites chéries de la Côte d’Azur, présentée à l’espace culturel départemental Lympia. Cette exposition célèbre l’héritage artistique et humain de Brigitte Bardot, met en lumière les liens profonds qui l’unissaient à notre territoire et rappelle l’influence durable qu’elle a exercée sur des générations de créateurs, de cinéphiles et de visiteurs du monde entier. Pensé comme un hommage à la fois respectueux et inspirant, cet événement invite chacun à puiser dans son œuvre et son image une source de liberté et de créativité.  Dès cet après-midi, un livre d’or sera mis à la disposition des Maralpins afin qu’ils puissent y témoigner leur affection. Elle incarnait à elle seule une époque, une liberté et un certain art de vivre. Aujourd’hui, la France perd une légende. Son héritage, lui, restera éternel.”

Juliette Chesnel-Le Roux :

“Défenseuse des animaux avant bien d’autres,
Icone du cinéma français,
Première star française internationale,
C’est cela que l’on veut commémorer.
Adieu Madame.”

Bernard Chaix :

“Brigitte Bardot c’est un sourire et un regard qui renfermait toute la beauté de notre Côte d’Azur qu’elle aimait tant. C’était une icône. C’est un petit morceau de France qui s’en est allé aujourd’hui et une page de l’histoire du cinéma qui se tourne.”

Julien Picot :

« Christian Estrosi a choisi de saluer la mémoire de Brigitte Bardot… des hommages qui en disent long sur la hiérarchie des valeurs de ceux qui les prononcent. Brigitte Bardot n’était pas seulement une icône du cinéma d’un autre temps : elle fut aussi une récidiviste des propos racistes, condamnée à plusieurs reprises pour incitation à la haine. Ses mots à l’encontre des Réunionnais et des populations ultramarines ont été d’une violence inouïe, indignes de notre République. À Nice, nous refusons d’ériger en modèle celles et ceux qui ont contribué à banaliser le racisme. Nous, nous rendrons hommage non pas à la haine, mais à la fraternité. Ce que notre ville mérite, ce ne sont pas des hommages creux à des figures racistes, mais des engagements courageux pour la dignité, la justice et l’égalité de toutes et tous. »

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