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14 octobre 2024

Violences urbaines : Christian Estrosi appelle à l’union nationale face à ceux qui « insultent la République »

Eloïse Esmingeaud
Eloïse Esmingeaud
Journaliste pour Nice Premium depuis mars 2023

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Suite aux violences urbaines déclenchées en réaction à la mort de Nahel tué par un tir policier à Nanterre, Christian Estrosi appelle à l’union nationale. L’opposition et la majorité se sont réunies devant la mairie, ce 3 juillet, à 18h pour un rassemblement de défense des valeurs républicaines.

Les premiers mots sont dédiés aux forces de l’ordre. Christian Estrosi, devant la mairie de Nice, tient avant tout à souligner leur mobilisation et à leur adresser tout son soutien, après une sixième nuit d’émeutes, plus calme que les précédentes. Pour en éviter une septième, le ministère de l’Intérieur a annoncé reconduire son dispositif inédit, 45 000 policiers restent déployés dans toute la France.

C’est en soutien aux élus attaqués, notamment au maire de L’Haÿ-les-Roses, devenu le symbole de ces violences urbaines qui sévissent dans l’Hexagone depuis ce 27 juin, que le maire a organisé ce rassemblement. Une mobilisation pour défendre les valeurs républicaines. « Nous croyons en ce beau projet de liberté, d’égalité et de fraternité et nous le disons : nous ne laisserons pas plus loin, insulter la République« , s’exclame-t-il.

Sur son estrade, les conseillers municipaux de la majorité et de l’opposition se tiennent tous ensemble à ses côtés, visages sérieux. Face à eux, plus d’une centaine de Niçois ont répondu présent. Dans la foule qui s’est formée rue Saint-François De Paule, quelques pancartes dépassent. On peut y lire « Pas d’argent de poche pour les sales gosses – Qui casse paie » ou encore « Stop à l’inégalité, la même justice pour tous ».

Sanctionner les mineurs délinquants et leurs parents

Ces émeutes se distinguent de celles de 2005 par la jeunesse des délinquants. La moyenne d’âge ne dépasse pas 17 ans, avait spécifié Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. Alors, l’appel à faire nation, Christian Estrosi le dirige contre les mineurs délinquants et contre leurs parents qui, à son sens, échappent à leurs responsabilités. « Ils sont en dehors de la Nation et nous devons les juger et les poursuivre et les condamner comme s’étant classés en dehors de la Nation française », appelle-t-il.

C’est pourquoi, il renouvelle sa demande auprès du gouvernement, partagée hier sur son compte Twitter, d‘abaisser la majorité pénale. Une mesure qui donnerait à « la justice les moyens de sanctionner ces voyous », avait-il-écrit. Établir des lois plus adaptées pour sanctionner les mineurs, mais également leurs parents, c’est que demande le maire qui pointe également du doigt le rôle central des réseaux sociaux dans l’organisation de ces émeutes.

« Il est temps que la responsabilité parentale soit reconnue, de telle sorte que quand on n’est pas capable de tenir ses gamins dans une situation pareille, on aille chercher les parents, pour qu’ils soient sanctionnés. » En ce sens, l’édile niçois plaide en faveur du retrait des aides sociales pour les parents de mineurs délinquants. Par la même occasion, le maire condamne fermement les hommes politiques qui encourageraient les casseurs « à agir contre la République ».

Un appel à faire nation

« Dans le temps que nous vivons, nous avons le devoir de nous retrouver dans une unité nationale. Quand je parle d’une unité nationale, c’est tout simplement de l’unité de citoyenne et de citoyen qui se reconnaissant dans la même nation. Il n’y a qu’une nation, elle s’appelle la République française », martèle-t-il. C’est avec l’aide d’une mobilisation civique qu’il appelle à « rétablir l’ordre républicain ».

L’édile niçois lance « un grand appel » aux citoyens à se réunir symboliquement, ce 14 juillet, « autour des forces de sécurité et de nos armées ». Un défilé aura lieu à 18h sur la Promenade des Anglais pour la fête nationale.

Le maire de Nice termine son allocution sous les applaudissements. Le nom de Nahel n’aura pas été prononcé, pas non plus de minute de silence en son honneur. La Marseillaise, elle, retentit. L’assemblée reprend l’hymne nationale à l’unisson, avant que le maire ne fasse monter les hommes en uniforme à ses côtés. Le rassemblement se termine sous une ovation adressée aux forces de l’ordre.

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