Ce lundi 9 juin, la Troisième conférence des Nations unies s’est ouverte à Nice. À cette occasion, Emmanuel Macron a prononcé un discours dans lequel il mobilise les plus de soixante chef d’États présents et délégations.
« Si la terre se réchauffe, l’océan, est quant à lui, en ébullition« , a rappelé Emmanuel Macron ce matin, à l’occasion du lancement de la Troisième conférence des Nations unies à Nice. Une phrase choc qui lance les hostilités. Plus de soixante chefs d’États, délégations et scientifiques sont présents à Nice cette semaine, pour trouver des solutions afin de préserver les océans. Emmanuel Macron a donné le ton ce lundi matin.
Un traité sur la haute mer
Emmanuel Macron n’a pas attendu pour les nouvelles. Ce lundi matin, le président de la République a annoncé l’adoption d’un traité sur la haute mer. Un texte d’une importance capitale.
« Grâce à la cinquantaine de pays qui se sont engagés et aux quinze pays qui se sont engagés à les rejoindre dans les prochaines semaines, ce traité sur la haute mer va donc être mis en œuvre, c’est donc gagné« , a déclaré Emmanuel Macron ce matin. Pour rappel, ce traité vise à lutter contre l’exploitation des grands fonds en haute mer ainsi que la pêche illégale. Une victoire pour le président français qui avait fait de ce texte, signé en 2023, un combat. Il nécessitait soixante ratifications d’États de l’ONU pour entrer en vigueur. C’est désormais chose faite. L’UNOC peut s’imposer comme un levier d’action pour l’océan.
Des mots contre les États-Unis
La prise de parole ce lundi matin à l’occasion du lancement de l’UNOC a aussi été l’occasion de rappeler sa position vis-à-vis des États-Unis, en particulier sur la question du Groenland.
« Les abysses ne sont pas à vendre, et pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre« , a martelé Emmanuel Macron. Une phrase qui fait écho aux déclarations expansionnistes de Donald Trump ces derniers mois. Une position ferme du président de la République, alors même qu’aucune délégation américaine n’est présente à Nice pour cette conférence de l’ONU. « La première réponse, c’est le multilatéralisme« , a rappelé le chef de l’Etat.
« Plutôt que de précipiter sur Mars, nous allons lancer Neptune, la plus grande mission océanographique jamais organisée, dès 2026« , a réitéré le président, mêlant piques à la politique américaine et déclarations ambitieuses.
Rencontre avec le vice-président chinois
En marge de ces déclaration, Emmanuel Macron s’est également entretenu avec le vice-président chinois Han Zheng. Une rencontre importante puisque l’influence de la Chine dans les océans à considérablement augmentée ces dernières années. C’est un acteur avec lequel il faut désormais composer.
Emmanuel Macron avait déclaré quelques jours avant le début de l’UNOC vouloir « garder avec nous les Chinois« . Cette rencontre ce matin avec le vice-président en est l’illustration.
Sommet « l’Afrique pour l’océan »
Emmanuel Macron s’est ensuite rendu au Palais des rois sardes à Nice pour y retrouver la princesse marocaine Lalla Hasnaa. Ensemble, ils ont ouvert le sommet « l’Afrique pour l’Océan« , organisé dans le cadre de l’UNOC.
Un sommet qui représente l’occasion d’échanger sur les opportunités de développement de l’Afrique en lien avec les ressources marines. C’est une région importante du monde en matière de gouvernance des océans et de leur protection. « L’Afrique a un rôle important à jouer dans la préservation de nos océans. Merci au Maroc qui nous a ouvert la voie« , a déclaré le président français sur ses réseaux sociaux.
Pour le président français, la lutte en faveur des océans est sur tous les fronts. Il l’a rappelé, cette conférence, c’est d’abord une victoire contre le « désengagement international. »