Un serpent géant s’invite devant Gucci à Cannes pour dénoncer l’utilisation de peaux exotiques

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À l’occasion de la Journée mondiale du serpent, une militante de PETA s’est allongée devant la boutique Gucci, sur la Croisette, déguisée en serpent ensanglanté. L’action vise à dénoncer la cruauté envers les animaux sauvages utilisés dans l’industrie du luxe.

Ce mardi matin à Cannes, les passants ont assisté à une scène inhabituelle. Devant la vitrine de Gucci, une femme déguisée en serpent de six mètres de long a attiré les regards. Allongée sur le sol, le costume souillé de faux sang, elle était entourée de pancartes imitant des sacs à main. On pouvait y lire : « Gucci : STOP aux peaux exotiques ». L’action, menée par l’association de défense des animaux PETA, marque la Journée mondiale du serpent.

Une dame dans un costume de serpent rose/violet devant le magasin de luxe Gucci à Cannes tenant un sac à main avec les inscriptions :"Gucci stop aux peaux exotiques."
Photo DR : Sam G.

Par cette mise en scène, les militants veulent alerter sur le sort des reptiles tués pour fabriquer sacs, ceintures ou bracelets de montre. Le message est clair : ces pratiques doivent cesser. L’association cible ici la maison Gucci, régulièrement critiquée pour son usage de peaux de serpents et d’autres animaux exotiques.

« Un serpent n’est pas une matière première, mais un être sensible qui ressent toute l’agonie et la terreur d’être gonflé d’air ou d’eau puis écorché alors qu’il est encore conscient afin de finir en sac, a déclaré Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. Chaque sac, chaque ceinture, chaque paire de chaussures en peau de reptile dissimule la cruauté qu’on fait subir à un individu qui voulait vivre, tout cela pour satisfaire une mode dépassée. La compassion est à la mode, et il est grand temps que Gucci évolue et se débarrasse enfin des peaux d’animaux sauvages. »

Un happening choc pour alerter sur une mode jugée cruelle

L’action s’inscrit dans une campagne plus large de l’association. Elle demande aux marques de renoncer aux peaux d’animaux et d’adopter des alternatives véganes.

Derrière l’image symbolique du serpent géant, PETA rappelle que ces animaux sont loin d’être dénués de sensibilité. Certaines espèces protègent leurs œufs et veillent sur leurs petits. D’autres vivent en groupe, se reconnaissent entre eux et nouent des relations sociales. Ces comportements, peu connus du grand public, illustrent selon l’association l’injustice de leur exploitation.

Dans ses enquêtes, PETA Asie a documenté des pratiques violentes dans deux élevages de pythons en Thaïlande. Ces établissements fournissent des peaux à la tannerie Caravel, propriété du groupe Kering, maison-mère de Gucci. Les images montrent des reptiles maigres, malades, tués à coups de marteau, empalés, puis écorchés alors qu’ils étaient encore en vie.

L’association espère que ce type d’action suscitera une prise de conscience. Elle rappelle que sa devise reste inchangée : « les animaux ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements. »

Sur la Croisette, le happening a attiré les regards mais aussi quelques conversations. Certains passants se sont arrêtés. Quelques-uns ont pris des photos, d’autres ont lu les messages. Pour PETA, c’est déjà un début.

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