Après le tronçonnage de l’olivier en l’honneur d’Ilan Halimi, un jeune Français de confession juive assassiné en 2006, en Seine-Saint-Denis, dans la nuit du 13 au 14 août. La municipalité niçoise a planté un arbre en sa mémoire au Kiosque à musique, espace Jacques Cotta ce jeudi 4 septembre.
Un nouvel olivier a été planté par le maire de Nice ce jeudi 4 septembre. Cet arbre symbolique est à retrouver au Kiosque à musique, espace Jacques Cotta, en hommage à Ilan Halimi. Un jeune Français de confession juive séquestré et torturé à mort en 2006. Le président d’honneur de la LICRA, Alain Jakubowicz, a encouragé tous les maires de France à planter un arbre dans leur commune en son honneur, comme c’est le cas pour la ville de Nice.
« Ce geste simple et immense, n’est pas un geste de circonstance. Aujourd’hui, on le compte comme un acte de résistance. Face à la haine, nous n’oublierons et ne céderons jamais », soutient Rudy Amsellem, président de l’association B’nai Brith René Goscinny.
« En mémoire d’Ilan Halimi, comme autrefois, j’ai dit, je suis Charlie, je vous le dis, moi Christian, catholique, moi aussi, je suis juif et tous les Français devraient en dire autant », a conclu avec vigueur Christian Estrosi, maire de Nice.
D’autres initiatives prises en France
L’initiative du maire a suivi une mobilisation nationale. Il en va de même pour l’association de Farah, une femme musulmane et amie de la cousine d’Ilan Halimi, qui a remplacé l’olivier en l’honneur du jeune homme, à Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis.
Bordeaux, Lyon ou encore La Baule ont réagi à cet abattage en plantant un olivier. À proximité, à Menton, un arbre a été planté au parc du Pian, dans le jardin de la paix où l’esprit de Simone Veil se repose.
Position de l’antisémitisme selon le clivage politique gauche-droite
Dans son dernier rapport sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, publié en mars 2025, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), a mesuré l’antisémitisme par position sur l’échelle gauche-droite. De 2022 à 2024, l’institution, accréditée par les Nations unies, a mesuré le niveau de l’antisémitisme au sens large.
Selon l’organisme, l’antisémitisme se culmine toujours à l’extrême droite et chez les proches du Rassemblement national. En 2024, l’appartenance aux préjugés antisémites est bien plus élevée à l’extrême droite qu’à l’extrême gauche (56 % contre 27 %).
De plus, on constate que les partisans du RN sont plus nombreux à adhérer à ces croyances que ceux de la France insoumise et plus nombreux que ceux d’Europe Écologie-Les Verts (55 % contre 40 % et 29 %).