The Ocean Race 2025 : une course pour sauver l’océan

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The Ocean Race organisait, jeudi dernier, une table ronde pour montrer comment le sport peut devenir un levier pour mobiliser les consciences. Au cœur des échanges : l’urgence écologique, la force du collectif et la capacité du sport à fédérer autour d’un objectif commun : la préservation des océans.

Ce jeudi, à l’Hôtel Beau Rivage de Nice, les regards sont tournés vers la mer. Sur scène, des intervenants venus du monde entier débattent de l’un des plus grands défis contemporains : la protection des océans. Organisée par The Ocean Race, cette conférence met en lumière le rôle inédit que peut jouer le sport pour réveiller les consciences. « Le sport a le pouvoir de changer le monde », disait Nelson Mandela. Ici, cette citation résonne comme une promesse. Car dans cette salle, on ne parle pas de médailles ou de records sportifs. On parle de l’océan, de ses droits, et de l’avenir de la planète.

The Ocean Race : un engagement

Depuis 1973, The Ocean Race ne se contente plus de faire voguer des voiliers à travers les océans. En 2022-2023, l’épreuve a lancé une « Charte pour la durabilité », tout en appelant à une Déclaration universelle des droits de l’océan. « Il ne s’agit plus simplement de gagner une course », insiste Jérémy Pochman, fondateur de 11th Hour Racing. « Ce qui compte, c’est l’objectif commun. On protège ce qu’on aime. Si l’on aime l’océan, alors on se doit de le protéger. » Et pour illustrer l’urgence, il cite la présence de microplastiques détectés jusqu’au point Nemo, l’endroit le plus isolé de la planète. Une prise de conscience brutale, mais nécessaire.

Le pouvoir d’attraction du sport pour mobiliser

Ce n’est pas un hasard si cette conférence mise sur le sport comme vecteur d’action. Toste Tanhua, scientifique à l’Institut GEOMAR, l’explique sans détour : « Le sport génère des millions de suiveurs. Il peut donc servir de caisse de résonance pour sensibiliser à l’enjeu climatique. » Ce levier d’influence, Pia Thorsby le connaît bien. Mère du footballeur Morten Thorsby, elle est membre de l’initiative « We Play Green ». « Le football est le sport le plus populaire au monde. Mon fils a choisi de ne pas prendre sa retraite pour continuer à utiliser sa notoriété au service de la planète. » Un engagement fort, porté par la conviction que chacun peut faire sa part.

L’éducation et l’action locale comme moteurs du changement

Agir, oui. Mais comment ? Lucy Hunt, directrice de l’impact océanique pour The Ocean Race, mise sur l’éducation. Depuis 2017, elle pilote des programmes de sensibilisation à destination des jeunes et des communautés locales. Elle insiste aussi sur le rôle des villes hôtes de la course – dont Nice fera partie à la fin août – comme points d’ancrage pour des initiatives locales.

L’océan : une ressource vitale

Depuis une petite île du Brésil, Marquito, de son vrai nom, Marcos José de Abreu, a fait de l’océan une cause politique. Ce député de Santa Catarina a participé à la création d’une loi reconnaissant la culture océanique dans sa région. « Chez nous, l’océan fait partie de notre identité. Cette loi a déclenché un véritable engouement et de nombreuses initiatives », témoigne-t-il.

Mais avant de prétendre sauver les océans, le sport doit aussi s’interroger sur son propre impact. Charles Steinmyller, de la fondation Dona Bertarelli, le rappelle avec lucidité : « le sport doit apprendre à se connaître. Comprendre son empreinte sur l’environnement, mais aussi son rôle dans le changement. Car si le sport peut fédérer, il ne peut plus ignorer son propre poids écologique. »

The Ocean Race Europe fera escale à Nice fin août. À bord de chaque bateau : des instruments scientifiques pour mesurer la qualité de l’eau et des fonds marins.

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