Sécurité routière : le nouveau radar installé sur la Promenade des Anglais suscite des réactions

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Un radar mobile a été installé sur la Promenade des Anglais pour lutter contre les excès de vitesse. Son emplacement suscite des critiques en raison des risques pour les usagers.

Depuis ce mardi 27 mai 2025, un nouveau radar a été installé sur la Promenade des Anglais à Nice. L’équipement est déjà opérationnel et commence à flasher les véhicules en excès de vitesse. Ce radar dit « de chantier », positionné à hauteur du 105 boulevard de Magnan, a pour objectif principal de limiter les accidents sur cet axe très fréquenté.

Près de 175 000 véhicules empruntent chaque jour cette voie. La municipalité et les services de l’État s’inquiètent depuis plusieurs années des comportements routiers jugés dangereux, notamment de nuit. Entre 2019 et aujourd’hui, dix-neuf personnes ont perdu la vie sur cette portion de route et quarante-neuf ont été gravement blessées.

Une stratégie en plusieurs étapes

L’installation de ce radar mobile s’inscrit dans une démarche plus large. Trois autres dispositifs similaires doivent suivre sur cette même artère. À terme, la ville de Nice prévoit sept nouveaux radars sur l’ensemble de son territoire, notamment sur les zones considérées comme accidentogènes.

Le maire de Nice, Christian Estrosi, se félicite de cette avancée, fruit selon lui de longues négociations avec la préfecture et le ministère de l’Intérieur. Dans un communiqué, il a déclaré : « après de longues démarches et une mobilisation sans relâche auprès de la préfecture et du ministère de l’Intérieur, je me félicite d’avoir enfin obtenu l’installation d’un nouveau radar de vitesse sur la Promenade des Anglais, au niveau du 105 (Magnan). »

Il évoque un dispositif mobile appelé à être déplacé régulièrement entre cinq sites. L’objectif, selon l’élu, est de « lutter avec efficience » contre les comportements routiers qui mettent en danger les Niçoises et les Niçois.

La préfecture des Alpes-Maritimes a relayé cette information sur les réseaux sociaux. Elle insiste sur la gravité du bilan routier sur cette voie et sur l’intérêt du radar mobile pour dissuader les excès de vitesse.

Des critiques sur l’emplacement choisi

Malgré les justifications officielles, certains usagers s’interrogent sur le positionnement du radar. Posé partiellement sur la chaussée et sur le trottoir, il pourrait, selon plusieurs témoignages, représenter un danger pour les conducteurs de deux-roues, les piétons ou les utilisateurs de trottinettes.

Certains pointent également le fait que d’autres solutions, moins intrusives, auraient pu être mises en place. Des feux tricolores ou des dispositifs de ralentissement permanents auraient, selon eux, permis d’obtenir des résultats similaires sans créer de gêne pour la circulation.

Sur les réseaux sociaux, les réactions sont partagées. Une partie des internautes salue une mesure de sécurité attendue. D’autres y voient surtout un outil de verbalisation supplémentaire qui risque de pénaliser les usagers sans résoudre le problème de fond. « Ce radar de chantier est le seul que l’État pouvait déployer rapidement », précise la municipalité, en réponse à ces critiques.

Pour les autorités, la nature temporaire du dispositif permet de tester plusieurs emplacements et de mieux cibler les zones à risque avant de fixer les emplacements définitifs.

Reste à voir si ce radar mobile remplira sa mission de prévention ou s’il alimentera, à terme, une nouvelle controverse sur la gestion de la sécurité routière dans les grandes villes. En attendant, il est conseillé aux automobilistes de lever le pied sur cette portion limitée à 50 km/h.

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