Rentrée 2025 : un budget étudiant en hausse, Nice tente d’accompagner sa jeunesse

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Entre augmentation des frais et initiatives locales, les étudiants niçois font face à une rentrée marquée par des dépenses croissantes. Associations et Ville multiplient les dispositifs pour alléger leur quotidien.

La FACE06 dresse un constat clair : la rentrée 2025 pèse davantage sur le budget étudiant. L’inflation, la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, mais aussi l’augmentation des loyers fragilisent une population déjà exposée à la précarité.

Un étudiant non boursier, vivant seul à Nice, doit désormais prévoir près de 3 900 € pour s’installer à la rentrée et plus de 1 700 € de dépenses mensuelles. Les loyers restent stables mais élevés : 604 € pour un studio et 720 € pour un petit deux-pièces. À cela s’ajoutent un dépôt de garantie et des frais d’agence qui grèvent encore le budget.

Les frais d’inscription progressent aussi légèrement : 178 € en licence, 254 € en master, 397 € en doctorat et 628 € en école d’ingénieur. La CVEC, contribution à la vie étudiante et de campus, atteint 105 €. Les étudiants extra-communautaires paient bien davantage, avec 2 895 € en licence et 3 941 € en master.

Côté santé, la cotisation LMDE reste stable mais celle de HEYME grimpe à 544,40 € par an. Pour se nourrir, un panier type mensuel s’élève à 189 €, en hausse de 6 %, malgré le maintien du repas universitaire à 1 € pour les boursiers et 3,30 € pour les autres. Les loisirs ne sont pas épargnés, avec une augmentation de plus de 22 % du budget consacré aux sorties, cinéma et abonnements numériques.

À ces frais s’ajoutent ceux liés aux fournitures : près de 450 € en moyenne, ordinateur compris, et plus de 12 € mensuels pour les protections menstruelles. Les télécommunications représentent aussi un poste important, avec 44,96 € en moyenne pour un forfait mobile, en hausse de 5 %.

La FACE06 rappelle que, malgré certaines mesures nationales comme le gel des loyers CROUS, le maintien du repas à 1 € ou les aides sociales existantes, beaucoup d’étudiants restent en difficulté.

Initiatives locales pour limiter la précarité

À Nice, la FACE06 multiplie les actions solidaires. Depuis treize ans, l’association gère les AGORAé, des épiceries étudiantes où les produits sont vendus à 15 % du prix du marché. Un camion itinérant, l’AGORAé Truck, doit prochainement élargir la couverture de ce dispositif. L’association propose aussi des logements sociaux à loyers réduits avec le plan Apparté, et un restaurant solidaire offrant gratuitement des repas complets deux soirs par semaine.

Un Guide des aides sociales de l’étudiant azuréen recense chaque année les dispositifs disponibles. La FACE06 organise également des événements culturels, des soirées étudiantes à tarif réduit, des salons pour favoriser l’insertion professionnelle et des permanences de défense des droits sur les campus.

Face à cette réalité, la municipalité niçoise s’est également exprimée en cette semaine de rentrée. Elle diffuse depuis juillet le guide « Jeune & Niçois », qui regroupe les informations pratiques sur la santé, le logement, les déplacements ou encore l’engagement associatif.

Deux rendez-vous sont aussi programmés en septembre. Le 6, « Trouve ton toit » a réuni tous les acteurs du logement étudiant pour conseiller et orienter les jeunes dans leur recherche. Le 11 septembre, « Le Before de ta rentrée » proposera un temps d’échanges avec une vingtaine de partenaires institutionnels et associatifs, suivi d’un stand-up gratuit.

Christian Estrosi, maire de Nice, rappelle l’importance donnée à la jeunesse : « depuis 2008, je place la jeunesse au cœur des politiques publiques. Le doublement du nombre d’étudiants à Nice – plus de 51 000 sur le territoire – en témoigne. Nous consacrons chaque année plus de 13 millions d’euros à la jeunesse car l’avenir de Nice, c’est elle ! »

Malgré ces initiatives, l’écart reste grand entre les dépenses réelles et le soutien disponible. Les mesures municipales et associatives visent à atténuer les effets de la crise, mais elles ne suffisent pas à compenser la hausse continue du coût de la vie.

La rentrée 2025 s’annonce donc sous tension pour de nombreux étudiants niçois. Ils devront jongler entre dépenses obligatoires, aides disponibles et solidarité locale pour trouver un équilibre.

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