La métropole Nice Côte d’Azur a présenté ce mardi 5 août, lors d’une visite sur le site du quartier Cessole, ses investissements pour la place Goiran. La visite s’est étalée sur quatre points, faisons le récapitulatif.
À la suite d’un accident qui s’est produit hier, dans lequel une maman et son enfant en poussette ont été heurtés par une voiture vers 15 heures au boulevard Cessole, la municipalité souhaite renforcer la sécurité dans le secteur. « Depuis quatre ans, nous avons une douzaine d’autorisations d’implanter des radars auprès du ministère de l’Intérieur. Mon problème n’est pas l’achat de radars, mais qu’ils soient accordés par le centre national qui délivre ces autorisations. Il a fallu se battre durant trois ans pour obtenir un radar chantier à la Promenade des Anglais », assure Christian Estrosi.
Trois autres appareils de détection sont attendus par la métropole. Les points stratégiques identifiés comme accidentogènes, selon le maire de Nice, sont étudiés. La partie basse de la maison de l’environnement est l’un des points explorés par la ville de Nice. La municipalité prévoit de ralentir la circulation à la fin du mois d’août, sans encore avoir confirmé ce qui sera mis en œuvre. « Début septembre, j’annoncerai des mesures définitives », confirme le premier magistrat.
Ralentir la circulation par le contrôle
Ce matin, le maire a fait la visite du quartier pour questionner les habitants et comprendre les enjeux de sécurité et de son aménagement. « Nous voyons des vitesses trop importantes et trop nombreuses. Certains habitants sont satisfaits de l’aménagement qualitatif, d’autres estiment qu’il y a de nombreux excès de vitesse », commente-t-il. La ville prend des mesures pour surveiller les vitesses, avec Rabah Souchi, directeur adjoint de la police municipale, qui supervisera les opérations de vitesse et de bruit deux fois par semaine. Fin août, des travaux d’aménagement seront réalisés dans la partie basse du boulevard Cessole. « Des aménagements définitifs et structurels garantiront le respect des zones 30 km/heure », explicite Christian Estrosi.
La gestion des radars questionnée par la mairie
Le délai d’attente pour la livraison des radars est l’un des aspects qu’il considère comme « un scandale de l’État », sans que ce soit la faute du préfet, lui-même contraint. Le problème est global, selon le maire, les gouvernements ont manqué de volonté politique sur la sécurité routière. « Vous pouvez dire 200 fois, c’est limité à 30 km/heure, si vous n’avez pas les moyens coercitifs pour le faire respecter et l’appliquer, ça ne marche pas », assure-t-il.
Le premier magistrat souhaiterait décentraliser la gestion afin de permettre l’installation de radars en fonction des endroits à sécuriser. « Le Centre de supervision urbain (CSU) sera capable de gérer quasiment tout le cycle de la circulation de la métropole. Maintenant, on doit compter sur notre data (données, ndlr) pour que le CSU décide de son emplacement », lance l’édile Horizon.
Plus de place de parking et un jardin mieux aménagé
Sur la place Goiran, le parking bénéficiera de l’ajout de dix places de stationnement payantes supplémentaires, mises à disposition le matin afin d’être opérationnelles dans l’après-midi. Pour ce faire, agrandir le lieu est nécessaire. Les nouvelles places de stationnement sont situées derrière le grillage du parking, pour obtenir un total de 20 places. L’adjointe à l’Agriculture urbaine, Catherine Moreaux, a suggéré de transformer le cabanon non utilisé du parcage en un jardin partagé pour les familles du secteur.
Quant au jardin de la même place, « nous voulons que le jardin pour enfant, dont la partie haute, après avoir regardé avec mon directeur des espaces verts, soit un peu isolé. Les personnes vont pouvoir chercher de la quiétude dans ces espaces », détaille Christian Estrosi.
On fait le point sur les bus à haut niveau de service
Présentés « comme un tram en bas de chez vous », selon les mots de la ville, les bus à haut niveau de service des lignes 8 + et 12 + ont été inaugurés le 24 octobre 2024. Les bus partent de la place Goiran, desservant les boulevards Cessole, Gambetta, la Promenade des Anglais, le Paillon, pour s’arrêter au Palais des expositions. Selon les chiffres de la ville, il y a quatorze bus dans l’offre de transport et accueillent en moyenne 18 000 voyageurs par jour. L’objectif de la ville est de parvenir à une flotte décarbonée d’ici à la fin de l’année 2025. 238 véhicules sont compris dans le projet de la métropole avec un mix énergétique avec 52 % de véhicules électriques et 48 % de véhicules au gaz naturel (GNV).
