Partout en Europe, la régression des protections sociales conjuguée à une crise inédite, conduit au développement des pratiques de survie : habiter des squats , vivre de mendicité ou de la collecte des déchets recyclables.
En France, les arrêtés anti-mendicité se multiplient, le stationnement spontané des gens du voyage est devenu un délit, les prostituées sont traquées, les squats parfois expulsés sans procédure judiciaire, les roms pourchassés, les enfants étrangers incarcérés dans les centres de rétention administratifs, en violation des décisions de la Cour européenne des droits de l’homme. La police refoule les sans-abri à la périphérie des centres urbains, contrôles et amendes se multiplient.
Les organisations de solidarité européennes organisent le front du refus, par une guérilla juridique simultanée en Europe, avec l’appui d’avocats volontaires.
Mais plus fondamentalement, il faut faire exister cette question dans le débat public, dans la société. : la misère ne relève pas de la police, mais de la solidarité !