Deux élus d’opposition dénoncent des problèmes de sécurité et un changement d’orientation à la Gare du Sud. La mairie et l’exploitant du site réfutent ces critiques et assurent que le lieu respecte les normes.
En début de semaine, devant la Gare du Sud, dans le quartier Libération, Jean Moucheboeuf et Thierry Venem ont exprimé leurs inquiétudes. Pour les deux élus du groupe Retrouver Nice, ce site censé être un lieu de vie accessible et ouvert aurait dévié de sa mission initiale.
« Ce lieu devait devenir un grand hall gastronomique, ouvert tous les jours, et servir de moteur pour la vie de quartier », a rappelé Jean Moucheboeuf. Il regrette aujourd’hui que l’exploitation du lieu ait changé de cap. Selon lui, la programmation actuelle, marquée par des événements privés et une ouverture réduite, ne correspond plus au projet d’origine.
Thierry Venem précise : « il y avait une promesse d’ouverture 7 jours sur 7. Or, le lieu est fermé les lundis et mardis, et il n’ouvre qu’à partir de 17 heures les mercredis, jeudis et vendredis. Seuls les week-ends respectent cet engagement. » D’après eux, cette activité partielle a des répercussions sur les commerces alentours, qui bénéficiaient peu de cette nouvelle dynamique.
Les critiques ne s’arrêtent pas là. Jean Moucheboeuf évoque aussi des problèmes liés à la sécurité : « des issues de secours sont encombrées, il manque des poignées sur les portes, qui elles-mêmes sont parfois cadenassées. » Il cite aussi des défauts sur les systèmes de désenfumage et des rideaux non ignifugés. À l’extérieur, la présence de palettes et de fûts de bière poserait également problème.
Des accusations de manquements, des réponses fermes
Face à ces accusations, la ville de Nice et l’exploitant Mediterraneo, filiale du groupe Iera, ont répondu. La municipalité indique qu’un contrôle a été réalisé à la fin de l’année dernière. Aucune anomalie n’avait été relevée à cette occasion. Elle affirme toutefois vouloir s’assurer que le contrat avec le locataire est bien respecté, et précise qu’elle « n’hésitera pas le cas échéant à faire valoir ses droits si des manquements étaient constatés. »
L’exploitant, de son côté, parle « d’un tissu de mensonges et d’allégations diffamantes et dangereuses pour notre exploitation. » Mediterraneo affirme que tous les équipements sont aux normes : issues de secours, rideaux, systèmes de sécurité. Le groupe assure avoir recours à un bureau de contrôle indépendant ainsi qu’à deux agents de sécurité prévention certifiés AP2.
Pour étayer ses propos, l’entreprise rappelle que la commission communale de sécurité a rendu un avis favorable le 12 décembre, à l’issue d’un contrôle mené sur le site.
Selon Thierry Venem, ces éléments seront discutés lors du prochain conseil municipal.