Ce mardi 9 septembre, 57 ans après la catastrophe aérienne, la ville de Nice a commémoré la mémoire des victimes du crash aérien Ajaccio/Nice. Disparu le 11 septembre 1968, des campagnes d’exploration sous-marine vont probablement être menées afin de retrouver les débris de l’épave de la Caravelle.
10 heures 30, l’église Sainte-Hélène accueille les premiers arrivants. Cinquante-sept ans après le crash de la Caravelle d’Air France reliant Ajaccio à Nice, ayant bouleversé la France, les familles des 95 victimes se sont recueillies au sein de ce haut lieu pour une cérémonie religieuse. Une cérémonie solennelle d’une heure, où les familles des victimes, porte-parole et représentants étaient réunis. Les discours portés par les chants corses rythmés par les multiples prières du père Sylvain Brison, ont retenti dans l’église Sainte-Hélène honorant ainsi la mémoire des défunts.
Mathieu Paoli, fils de victime et président de l’association des familles de victimes, décrit cet hommage comme « une cérémonie toute aussi poignante que les années précédentes. » Malgré le petit comité présent pour ce recueillement, les familles se sont réjouies de la présence de nouvelles personnes : « il y a de moins en moins de monde chaque année, donc cela nous fait plaisir de voir que cet événement touche d’autres personnes. » Les prières n’étaient pas seulement destinées aux victimes de la catastrophe mais également à celles des attentats de la basilique Notre-Dame et du 14 juillet 2016 survenus à Nice.
Une décision de justice faisant renaître l’espoir
Cet hommage précède une étape marquante de ce tragique événement survenu 57 ans plus tôt. Demain, une réunion à la préfecture maritime de Toulon prendra place. Le juge d’instruction, chargé de l’enquête ainsi que le préfet maritime décideront du déroulé des recherches sous-marines prévues en fin d’année. L’annonce de cette décision de justice fait renaître l’espoir de revoir l’épave située à plus de 2 300 mètres dans les profondeurs de la Méditerranée.
Pour Mathieu Paoli, « l’objectif est d’être présent au moment des opérations afin de connaître la vérité sur ce crash. » La cause du crash restant floue, une hypothèse soupçonne la marine d’être la cause de cette catastrophe évoquant un tir accidentel ou une erreur militaire. Deux campagnes d’explorations sous-marine doivent être menées par la marine nationale, la première au large de la Corse puis une seconde sur une zone plus étendue. Après 57 ans d’enquêtes, de rebondissements, les familles des 95 victimes espèrent des réponses à leurs interrogations grâce à la localisation de l’épave.