Au Château de Valrose, ce jeudi 11 septembre, la Métropole Nice Côte d’Azur a officialisé deux conventions clés avec Université Côte d’Azur et l’école Isart Digital. Objectif : renforcer la place de Nice comme grande métropole universitaire européenne, à la croisée de l’innovation, du numérique et de la transition écologique.
Il était 10 heures au Château de Valrose lorsque Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Jeanick Brisswalter, président d’Université Côte d’Azur, et Xavier Rouselle, président d’Isart Digital, ont signé deux conventions présentées comme « un tournant » pour l’enseignement supérieur et la recherche sur le territoire. Le député et président des Républicains, Éric Ciotti, avait également pris place aux côtés des signataires.
Une stratégie commune et ambitieuse
La première convention lie la ville de Nice, la métropole et Université Côte d’Azur. Elle fixe des axes prioritaires : amélioration de la vie étudiante, développement de la recherche et de l’innovation, soutien à l’entrepreneuriat, accompagnement des transitions environnementales et sociétales, rayonnement international et aménagement des campus.
La seconde convention associe officiellement Isart Digital, classée deuxième école mondiale de jeu vidéo, à Université Côte d’Azur. L’école parisienne, installée à Nice depuis 2023 au Hub de l’innovation, devient désormais établissement associé de l’université, renforçant ainsi son ancrage local. « Le numérique, les jeux vidéo et toute la dimension culturelle que cela représente, c’est aujourd’hui un chiffre d’affaires de 2 800 milliards de dollars dans le monde », a souligné Christian Estrosi, insistant sur les débouchés offerts aux étudiants.
Une université en pleine ascension
Aujourd’hui, Université Côte d’Azur rassemble 32 000 étudiants et 4 000 chercheurs répartis dans 50 laboratoires. Lauréate du label Initiative d’Excellence, elle figure désormais parmi les meilleures universités mondiales. « Nous venons d’avoir cette nouvelle extraordinaire : entrer pour la première fois dans les 500 premières universités au monde au classement de Shanghai », s’est réjoui Christian Estrosi.
La progression est également nationale : « dans notre classement, nous sommes passés de la 26e place à la 11e place », a-t-il précisé, estimant que l’établissement joue aujourd’hui un rôle central tout en développant « une parfaite complémentarité avec les établissements privés ».
Éric Ciotti, président des Républicains et député des Alpes-Maritimes a tenu à marquer sa présence. Souriant, il a salué « l’intelligence, le savoir et l’espérance incarnés par l’université. Un territoire, une ville ne peut pas avoir d’avenir (…) sans une université puissante, forte. »
L’élu a rappelé les investissements passés du département : 67 millions d’euros pour le campus Saint-Jean d’Angély, ou encore le futur Pôle Alpha dédié à l’intelligence artificielle. Il a aussi insisté sur le besoin pressant de logements étudiants : « pour qu’une université grandisse au-delà de la qualité des enseignements, il faut aussi des logements pour accueillir les étudiants. »
Enfin, il a évoqué le rôle clé du lien avec le monde économique : « l’entreprise, c’est la vie, et l’université doit former les emplois de demain pour une autre vie de demain. »
Un territoire qui rayonne
À travers ces conventions, la Métropole et ses partenaires affichent la volonté de consolider l’image de Nice comme grande métropole universitaire et scientifique. Le rapprochement avec Isart Digital illustre la capacité du territoire à attirer des écoles de rang mondial, à l’image du partenariat avec Montréal, déjà initié par l’établissement.
Pour Christian Estrosi, la reconnaissance internationale de l’université comme la dynamique entrepreneuriale et numérique du territoire participent pleinement au rayonnement de Nice : « une grande ville de France, une grande ville d’Europe, une grande ville du monde se fait d’abord par ses chercheurs, ses universités et ses étudiants. »
En rassemblant étudiants, chercheurs, établissements publics et privés, la Métropole entend ainsi offrir aux jeunes générations un écosystème d’innovation et de formation capable de répondre aux défis économiques, technologiques et climatiques du XXIe siècle.