Gros embouteillages provoqués par une manifestation improvisée mardi matin devant le lycée de l’est. Les revendications sont connues : suppression du Contrat Première embauche et lutter contre la précarité des jeunes. Le « mouvement jeune » bourgeonne à Nice et risque de s’étendre. Explications de ce rassemblement de 1000 lycéens devant l’établissement Guillaume Apollinaire.
Mardi matin, le collectif Stop CPE 06 décide de filtrer l’entrée du lycée de l’est. Les lycéens acceptent ce barrage et se regroupent devant le lycée. Un regroupement de 1000 jeunes s’effectue. Il se dirige vers le carrefour du boulevard Vérany et de l’avenue Séméria. Banderoles, porte-voix et refrain connu « Non Non au CPE… Oui Oui au CDI », le mouvement de protestation semble organisé.
Simple apparence. Le collectif avait prévu un simple barrage filtrant en expliquant les raisons de leur colère. L’objectif était également de promouvoir la grande manif de samedi prochain. 1000 lycéens sur le bitume, et la situation devient vite ingérable. Le barrage filtrant se transforme en blocus total. Manifestation lycéenne ajoutée au démontage de la Foire de Nice : le résultat est pénible pour les automobilistes Niçois avec des embouteillages de Pasteur à la Prom’ et sur les deux rives du Paillon. Les bus sont stoppés et forment des convois. Les chauffeurs patientent sereinement : « Je n’ai pas bougé d’un millimètre depuis trente minutes. Je dois rester au volant de mon véhicule. Que je roule ou que je sois à l’arrêt, peu importe pour moi. Les passagers s’impatientent mais nous ne pouvons rien faire », déclare l’un deux.
Renaud, un des responsables du Collectif Stop CPE 06 explique le blocage : « Le collectif s’est fait débordé par les lycéens. Ce n’était pas prévu. Il faut contrôler les élèves qui en profitent pour mettre le boxon. Cela pourrait nuire au mouvement. Il faut surtout leur faire comprendre que cet axe doit être débloqué. Il mène à l’Hôpital et puis c’est l’heure où les enfants sortent des écoles ». Après quelques discussions avec les représentants du collectif et les policiers venus sécuriser le carrefour, les lycéens acceptent de laisser repartir les véhicules.
Cet épisode au lycée Guillaume Apollinaire s’apparente à une manif spontanée. Il prouve que les jeunes Niçois, en retard par rapport aux autres villes Françaises, commencent à bouger. En attendant les Universités, et en occultant les défilés du 7 février et du 7 mars qui étaient nationaux, on peut dire que la grogne Anti-CPE à Nice a débuté au Lycée de l’Est le 14 mars à 9h. Le mouvement progresse. La grande manifestation du 18 mars le confirmera ou l’infirmera. Réponse samedi.
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