Ce matin, Christian Estrosi s’est rendu à l’Observatoire de Nice pour assister à la réhabilitation de la bibliothèque du site, mais aussi pour soutenir le nouvel appel aux dons lancé afin de financer la fin des travaux.
Le maire de Nice avait rendez-vous ce jeudi pour découvrir le résultat de la restauration de la bibliothèque du pavillon, datant de 1887. Mais les chantiers ne s’arrêtent pas là. Le directeur du site, Stéphane Mazevet, a annoncé que de nouveaux projets de rénovation sont prévus. Pour cela, un appel aux dons est lancé, à la fois auprès du grand public et de la communauté scientifique.
Ces prochains travaux concerneront l’ensemble de la façade du pavillon Henri Chrétien, où la peinture s’est effacée par endroits. Les ornements, ainsi que la frise en mosaïque, sont également très abîmés : » Les petits carreaux qui la composent tombent petit à petit « , explique Stéphane Mazevet. La frise est déjà endommagée à près de 60 %.
À cela s’ajoutent les deux mascarons situés juste en dessous, allégories du soleil et de la lune, appelés “le jour” et “la nuit”. Après 140 ans d’existence, le site a beaucoup vieilli, et une cure de jeunesse est désormais indispensable.
L’importance des rénovations de l’Observatoire
Ces rénovations ne sont pas qu’esthétiques, elles sont essentielles au travail des chercheurs en astrophysique. Le chantier, estimé à un peu moins de 500 000 euros, bénéficie du soutien de Christian Estrosi, qui relaie l’appel : » Cet appel aux dons est très important. C’est une part de l’histoire de l’humanité qui repose ici, tout comme c’est notre avenir à tous qui se joue également. » Préserver ce site est donc primordial pour permettre aux chercheurs de poursuivre leurs travaux.
Tout le savoir conservé dans l’ancienne bibliothèque devait être protégé afin d’assurer la transmission des recherches aux générations futures. C’est aussi l’un des enjeux majeurs de cette rénovation : préserver et transmettre la connaissance.
Cette transmission s’incarne désormais dans les soutenances de thèses des jeunes chercheurs. C’est à l’étage de la bibliothèque, fraîchement rénovée, que seront partagés les travaux de demain. Les étudiants pourront y atteindre la consécration d’un diplôme de doctorat, dans un lieu classé monument historique national. La restauration était indispensable pour que le site continue de mener à bien ses missions et ses recherches spatiales, si précieuses pour la science.
Redonner une meilleure image du site
« La première fois que je suis venu à l’Observatoire, j’ai déploré qu’un lieu rassemblant autant de scientifiques de qualité soit installé dans un bâtiment en si mauvais état« , regrette le directeur. Aujourd’hui, c’est donc une grande fierté pour les chercheurs de venir y travailler.
L’équipe de recherche du site compte de nombreux scientifiques internationaux. Avec une rénovation complète, l’attractivité du lieu s’en trouve renforcée. « Les travaux sont absolument extraordinaires », se réjouit Patrick Michel, astrophysicien et directeur de recherches au CNRS. « Cela a un réel retentissement international. Nous recevons de nombreuses demandes de partenaires étrangers souhaitant venir travailler ici, et maintenant que le site est rénové, il est encore plus accueillant.«
Le pavillon redeviendra également une fierté pour les Niçois, qui pourront l’admirer depuis leurs fenêtres. « La peinture sera refaite, un blanc crème et des volets verts, exactement comme Garnier l’avait imaginé. » relate le directeur de l’Observatoire, Stéphane Mazevet.
500 000 euros à financer
Cette rénovation a un coût, et les chercheurs en sont bien conscients. L’édifice, vieux de 140 ans, s’effrite. Le directeur de l’Observatoire s’est dit surpris par le nombre de petits donateurs lors des précédents appels.
» J’espère que cela continuera, car chaque don est important. Ce sont ces petites sommes qui, une fois accumulées, nous permettent d’atteindre nos objectifs.«
La Fondation du patrimoine a également contribué à hauteur de 250 000 euros depuis le début des travaux. La famille Dassault, grande contributrice, a elle aussi apporté son soutien. L’État et la métropole participent également, preuve du caractère essentiel de ce projet.
Il est possible de faire un don pour contribuer au renouveau de l’Observatoire en cliquant ici.